"Les motivations du chauffard de Dijon ne sont pas établies"

© AFP
  • Copié
, modifié à
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est rendu à Dijon au lendemain du drame qui s'est déroulé en centre-ville.

L'INFO. Deux attaques en 24 heures. Après l'agression à l'arme blanche dans un commissariat de Joué-Lès-Tours, Dijon a vécu une scène de panique dimanche soir. Un homme au volant de sa voiture a foncé sur des passants dans plusieurs rues du centre-ville, blessant 13 personnes. L'homme pourrait avoir commis ses actes au nom de l'islam radical, mais présente "incontestablement un profil psychiatrique assez lourd", comme l'a confirmé lundi matin, au micro d'Europe 1, le préfet de la Côte-d’Or et de la Bourgogne, Eric Delzant. Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, s'est rendu sur place lundi matin.

>> LIRE AUSSI - Dijon : le chauffard était suivi psychiatriquement

"Ne pas tirer de conclusions hâtives". Après une visite aux victimes pour "leur témoigner la compassion et la solidarité de la Nation", le ministre de l'Intérieur a donné une conférence de presse. Il a notamment remercié "les pompiers et les services de secours pour leur promptitude et leur dévouement." L'homme à l'origine du drame "a été placé en garde à vue. La justice a immédiatement été saisie. Aujourd'hui, ses motivations ne sont pas établies. J'appelle donc chacun à la prudence et à ne pas tirer de conclusions hâtives alors que l'enquête ne fait que commencer."

>> LIRE AUSSI - Drames de Dijon et Joué-lès-Tours : "ne pas céder à la panique"

"Faire peur est l'objectif des terroristes". Et le ministre de l’Intérieur de conclure : "faire peur est l'objectif des terroristes. L'emballement et la fébrilité seraient pour eux une première victoire. Les Français sont soudés. Chacun sait en France que la menace est réelle. Il faut l'anticiper pour la contrer et c'est ce que l'on fait tous les jours. Lutter contre la peur, c'est lutter contre le terrorisme."

>> LIRE AUSSI - Joué-les-Tours, acte isolé ou fait d'une organisation terroriste ?

Le chef de l'Etat appelle à "l'extrême vigilance". François Hollande a appelé lundi en Conseil des ministres à "l'extrême vigilance des services de l'Etat" après les drames de Joué-lès-Tours et de Dijon, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Le président a affirmé que la position de l'exécutif tenait en "trois mots: solidarité, vigilance et action", a indiqué le porte-parole.