Les maires en colère : l’Etat "se décharge de ses prérogatives"

Philippe Laurent
Philippe Laurent © MaxPPP
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Elodie HUCHARD , modifié à
VOTRE CHOIX D’ACTU DU 18 NOVEMBRE – Les maires, réunis en Congrès se plaignent des baisses de dotations de la part de l’Etat.

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>>>Lundi 18 novembre, vous avez été 70% à faire "Votre choix d’actu"  sur la colère des Maires de France. Philippe Laurent, maire de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine et président de la commission finances et fiscalité locale à l’Association des Maires de France répondait au public d’Europe midi – Votre journal.

Les maires sont mécontents de la baisse des dotations de l’Etat qui les oblige à faire des économies dans la gestion de leur commune. "Nous sommes en colère mais nous sommes aussi et surtout inquiets" souligne le maire de Sceaux. Il explique faire des économies sur tous les postes de dépense : les rues sont moins balayées, les fleurs remplacées par des plantes vivaces qui tiennent plus longtemps, mais cela ne "suffira pas à compenser la baisse des dotations" regrette-t-il.

Insistant sur le fait que la commune est là pour garantir un service de proximité à ses administrés, Philippe Laurent rappelle qu’avec les communautés de communes ou d’agglomération, une grande mutualisation des dépenses a déjà eu lieu. Quand on l’interroge sur la décentralisation, il souligne que cette dernière a été bien gérée du côté des maires mais "c’est un contrat, avec en face les ressources financières qu’on nous diminue aujourd’hui", remarque le vice-président de l’AMF. Le problème majeur étant que l’Etat "se décharge de prérogatives qu’il devrait garder" ajoute-t-il, comme la sécurité.

Le Premier Ministre à la rencontre des maires. Mardi 19 novembre, Jean-Marc Ayrault ira à la rencontre des maires réunis porte de Versailles. S’ils n’attendent pas de grandes annonces sur le plan économique - "le poids de Bercy malheureusement dans notre pays est très important" - , déplore Philippe Laurent, ils espèrent en revanche des aménagements notamment sur la réforme des rythmes scolaires. Les maires souhaitent une application de ce projet plus en adéquation avec la réalité du terrain "on est fatigués de recevoir des leçons en permanence" argumente le maire de Sceaux.