Les infirmières bulgares auditionnées à Paris par la commission parlementaire

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La commission d'enquête sur la libération des infirmières et du médecin bulgares commence ses auditions jeudi après-midi. Elle veut savoir pourquoi le président Sarkozy s'est rendu en Libye au lendemain de la libération des détenus et pourquoi des accords franco-libyens, prévoyant notamment la livraison d'un réacteur nucléaire ont alors été conclus. On ne sait pas si Cécilia Sarkozy, qui a parlementé avec Kadhafi avant leur libération, viendra témoigner.

La commission d'enquête parlementaire sur la Libye commence ses travaux ce jeudi. Présidée par le député du Doubs Pierre Moscovici, elle a été mise en place à la demande des socialistes. Il s'agit de faire la lumière sur la libération des infirmières bulgares au mois de juillet. Elle va entendre quatre des infirmières et le médecin palestinien qui ont été emprisonnés.

Lancée le 11 octobre, la commission veut savoir pourquoi Nicolas Sarkozy s'est rendu en Libye au lendemain de la libération des détenus et pourquoi des accords franco-libyens, prévoyant notamment la livraison d'un réacteur nucléaire destiné au dessalement de l'eau de mer et de matériels militaires, ont alors été conclus.

La commission veut aussi déterminer pourquoi Cécilia Sarkozy, qui n'avait aucune fonction officielle, a été envoyée à Tripoli pour rencontrer le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et "négocier" avec lui en tant qu'émissaire personnelle du président Nicolas Sarkozy. L'ex-femme du président pourrait venir témoigner si elle le souhaitait alors que le chef de l'Etat ne voulait pas cet été qu'elle parle devant la commission.

Incarcérés depuis 1999 en Libye, les infirmières avaient été condamnées à mort pour avoir, selon l'acte d'accusation, inoculé le virus du sida, ce qu'ils nient, à 438 enfants libyens dont 56 sont décédés. Leur peine avait été commuée en peine de prison à vie, ce qui a permis leur extradition en Bulgarie où ils ont été graciés.