Les infirmières bulgares auditionnées à Paris

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La commission d'enquête sur la libération des infirmières et du médecin bulgares a commencé ses auditions jeudi après-midi avec les témoignages des soignants bulgares. La commission cherche à comprendre pourquoi Nicolas Sarkozy s'est rendu en Libye au lendemain de la libération des détenus et pourquoi des accords franco-libyens, prévoyant notamment la livraison d'un réacteur nucléaire ont alors été conclus.

"L'enfer sur terre" a été décrit jeudi par le médecin et quatre des infirmières bulgares libérés de Libye. Le docteur Hajoui, visiblement ému, a évoqué les tortures qu'il a subies. "Ces tortures étaient là pour nous faire avouer des choses que nous n'avons jamais faites", a dit une infirmière, Nassia Nenova.

La commission d'enquête, présidée par le socialiste Pierre Moscovici, tâchera de faire la lumière sur la libération des infirmières et du médecin bulgares qui s'est déroulée au mois de juillet. Elle tentera de savoir pourquoi Nicolas Sarkozy s'est rendu en Libye dès le lendemain de cette libération pour signer des accords, prévoyant notamment la livraison d'un réacteur nucléaire et de matériels militaires.

La position de Cécilia Sarkozy, qui n'avait aucune fonction officielle, sera également examinée. Elle s'était rendue à Tripoli pour "négocier" avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en tant qu'émissaire personnelle de Nicolas Sarkozy. L'ex-femme du président pourrait venir témoigner si elle le souhaite même si, cet été, le chef de l'Etat s'y était opposé.