Les factures d'eau un peu trop salées

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'UFC-Que Choisir dénonce des prix de l'eau "souvent très abusifs" dans les grandes agglomérations françaises. L'association parle de "bénéfices faramineux" pour Veolia et Suez. Elle appelle les élus à revenir à une gestion publique de l'eau.

La deuxième enquête annuelle de "UFC-Que Choisir" sur le prix de l'eau en France est claire : les tarifs sont très variables d'une ville à l'autre, mais ce sont surtout les marges des distributeurs qui atteignent parfois des niveaux astronomiques.

Palmes de la surfacturation : avec 60% de marge, le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) est sur le podium devant Marseille. Lyon, Toulouse, Montpellier (gestions privées) et Reims (municipale) arrivent juste derrière avec des taux de marge compris entre 40 et 50%. Bordeaux, Nice (gestions privées), Paris (mixte) et Strasbourg (municipale) ont des taux "beaucoup trop élevés" entre 30 et 39%, et Angers, Nantes (municipales), Lille et Nancy (privées) "trop élevés" entre 25 et 30%. A l'inverse, Chambéry, Clermont-Ferrand, Annecy et Grenoble, qui sont gérées en régie municipale, font des marges jugées normales entre 10 et 15%.

Veolia et Suez sont particulièrement visés par cette enquête. Selon UFC, ces deux entreprises privées, qui se partagent le marché, réalisent des "bénéfices faramineux". L'association de consommateur dénonce également des pratiques budgétaires irrégulières comme faire payer "la coûteuse gestion des eaux pluviales par la facture d'eau alors que, selon la Cour des comptes, ce poste relève du budget général des collectivités locales". L'association appelle les élus à revenir à une gestion publique de l'eau.