Les dirigeants européens prêts à remplacer la Constitution

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les Vingt-Sept se réunissent jeudi et vendredi à Lisbonne. Un sommet informel qui devrait permettre l'adoption du nouveau traité remplaçant la défunte Constitution européenne. Jean-Pierre Chevènement a estimé que ce nouveau texte devait être soumis à référendum sous peine de constituer un "un coup d'Etat".

Se mettre enfin d'accord sur un traité européen qui permette de moderniser les institutions de l'Union européenne élargie : c'est le but des dirigeants européens qui se retrouvent jeudi soir en sommet à Lisbonne au Portugal. Cet accord permettrait de doter l'UE d'un cadre institutionnel réformé, plus de deux ans après le blocage engendré par les "non" français et néerlandais au Traité constitutionnel européen.

Au sommet européen de juin, les pays membres avaient trouvé un accord sur la substance d'un traité remplaçant la Constitution : seraient gardées les innovations censées faciliter la prise de décision à 27. Le mot "Constitution" serait évité. Retiré aussi, tout ce qui donnait à l'Union des airs de super-Etat.

Prêts, tous semblent l'être... ou presque. Le président polonais Lech Kaczynski et le Premier ministre italien Romano Prodi ont encore des réserves. Le premier insiste pour obtenir des compensations à la perte de poids relative de la Pologne dans le traité. De son côté, l'Italie demande une répartition différente des sièges au Parlement européen, mais a fait savoir que la question pouvait attendre la signature officielle du traité prévue en décembre.

Première réaction de Jean-Pierre Chevènement : pour le président du MRC, ce nouveau traité doit absolument être soumis à référendum et être ratifié par le Parlement, sous peine de constituer "un véritable coup d'Etat". Selon lui, le nouveau texte n'est pas un traité simplifié, c'est un texte qui "compte 256 pages de modifications aux traités de Rome et de Maastricht" et qui est d'"une complexité effarante". "Il est totalement inaccessible".