Les cinq Européens enlevés en Ethiopie sont libres

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Administrator User , modifié à
Les cinq Européens enlevés en Ethiopie voici 12 jours ont été libérés en Erythrée et sont en bonne santé. L'annonce a été faite mardi en milieu d'après-midi, à Londres, par la ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett. Parmi les cinq otages, figurait une Française.

Les cinq Européens (trois Britanniques, une Italo-Britannique et une Française) enlevés en Ethiopie voici 12 jours ont été libérés mardi en Erythrée. Tous sont liés à la communauté diplomatique britannique de la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. "Tous les cinq ont été remis dans la journée aux autorités érythréennes puis aux bons soins de notre ambassade à Asmara", a annoncé dans l'après-midi à Londres la ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett. "Je sais que dans l'ensemble, ils sont tous en bonne santé". Dans un communiqué, le gouvernement d'Asmara fait savoir que les cinq étrangers ont été transférés d'Ethiopie en Erythrée après des négociations avec des chefs coutumiers des Afars. Il ajoute qu'un groupe rebelle éthiopien peu connu, le "Front de l'Union démocratique révolutionnaire des Afars", est à l'origine des enlèvements, et qu'aucune rançon n'a été versée. Les cinq Européens avaient été enlevés par des individus armés alors qu'ils circulaient dans la région des Afars, dans le nord-est de l'Ethiopie. Huit Ethiopiens qui accompagnaient les Européens avaient été également pris en otages mais on ignore tout de leur sort pour l'instant. La secrétaire au Foreign Office n'a fourni aucun détail sur les circonstances de leur libération. Elle a simplement remercié les gouvernements éthiopien et érythréen pour leur contribution. Les autorités locales éthiopiennes et des habitants afars avaient déclaré que les otages avaient été emmenés de force en Erythrée voisine, ce que ce pays avait démenti. Les avis divergent sur l'endroit où les otages étaient détenus mais "une chose est certaine, ils ont été libérés avec l'aide du gouvernement érythréen", a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères. Priée de dire si les auteurs de l'enlèvement étaient des rebelles séparatistes afars, Beckett a répondu : "c'est ce qu'on pensait précédemment mais je n'ai rien entendu qui puisse confirmer cela depuis qu'ils ont été libérés." Un différend frontalier oppose l'Ethiopie et l'Erythrée, qui se sont livré une guerre de 1998 à 2000.