Après la trêve pascale, les candidats à l'élection présidentielle ont repris leur bâton de pèlerin pour battre le pavé et engranger de nouvelles voix. Seule Ségolène Royal n'a pas été sur le terrain mardi après-midi : elle a enregistré des clips de campagne. Au menu pour Nicolas Sarkozy, la visite d'un château en Indre-et-Loire suivi d'un discours à Tours. L'occasion pour le candidat UMP de sonner de plus belle la charge contre ses principaux adversaires. Devant 6.000 à 8.000 personnes au Parc des expositions, il a dénoncé leurs "insultes" et leurs "mensonges" à son égard et leur a opposé le "devoir absolu de sincérité et de clarté". François Bayrou était pour sa part dans le Pas-de-Calais : le candidat UDF a fait une série de propositions pour favoriser l'emploi et faire la chasse aux "patrons-voyous". Non loin de là, Marie-George Buffet a tenu un meeting à Lille, où elle a revendiqué un vote communiste "utile" au nom du besoin de "dynamique à gauche". Dominique Voynet a défendu mardi à Ajaccio une application stricte de la loi de la protection du littoral en Corse pour le développement d'un "tourisme durable". Olivier Besancenot a réuni 1.200 personnes à Limoges, soit trois fois plus que le public attendu. Gérard Schivardi était à Dijon et José Bové à Pau. Sur le front des sondages, 60% des Français jugent la campagne de Nicolas Sarkozy solide, précise, moderne et crédible. Dans cette enquête menée par l'institut de sondages CSA, Ségolène Royal est jugée moderne par 66% des jeunes mais pas assez crédible par les cadres et les professions libérales. François Bayrou est également favorablement jugé. Un Français sur deux le trouve proche de leurs préoccupations. Quant à Jean-Marie Le Pen, les personnes sondées par le CSA estiment qu'il n'apporte "aucune idée nouvelle".