Les bagarres entre bandes rivales en plein Paris inquiètent

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une nouvelle bagarre violente a eu lieu dimanche après-midi près de la gare du Nord à Paris. 15 personnes ont été interpellées. Deux autres affrontements entre bandes rivales avaient eu lieu la semaine dernière, notamment dans le quartier de Pigalle. François Fillon et Michèle Alliot-Marie, en visite lundi à la mi-journée à la gare du Nord, ont annoncé plus de moyens et de sévérité.

La première bagarre avait eu lieu à la gare du Nord à Paris le 26 août au soir. La seconde s'est déroulée dans la nuit du 27 au 28 août autour de la place Pigalle. Dimanche soir, les riverains de la gare du Nord ont encore assisté à un affrontement violent entre bandes rivales. Ces événements n'ont pas fait de blessés. Ce phénomène qualifié de "nouveau" par la police inquiète les forces de l'ordre parce que les bagarres ont lieu en plein coeur de la capitale et plus seulement en banlieue, ce qui les rend plus difficiles à contrôler. François Fillon et Michèle Alliot-Marie ont rencontré les représentants des forces de police ce lundi à la mi-journée à la gare du Nord. Le premier ministre et la ministre de l'Intérieur ont annoncé un renforcement de la sévérité contre ce type d'actes ainsi qu'un déploiement de forces supplémentaires dans les zones d'affrontements. Le premier ministre a aussi évoqué la possibilité d'installer plus de caméras de surveillance. Dimanche, en fin d'après-midi, les affrontements ont commencé dans une boîte de nuit, la "Casa 128", rue Lafayette dans le Xe arrondissement, fréquentée notamment par des jeunes des banlieues nord de Paris. A la suite de cette bagarre, quinze personnes ont été placées en garde à vue. Mercredi dernier, trois autres jeunes gens ont été mis en examen et écroués pour "tentatives d'assassinat". Certains d'entre eux se seraient battus armés de machettes et de hachoirs. Le 26 août, ils avaient utilisé des bâtons et des bars de fer dans les sous-sols de la gare du Nord. Selon certaines sources policières, les différentes bagarres seraient liées et la gare du Nord constituerait un "point de fixation" de ces bandes qui viennent notamment du Val d'Oise ou de la Seine-Saint-Denis et y transitent. A la gare du Nord, se croisent par ailleurs chaque jour 600.000 voyageurs. Les policiers exigent désormais que le phénomène soit traité au niveau régional pour plus d'efficacité.