Les avocats se mobilisent contre la réforme de la carte judiciaire

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une vingtaine de bâtonniers, chefs élus des avocats, se sont rendus lundi devant le ministère de la Justice à Paris. Ils craignent que la réforme en préparation de la carte judiciaire ne signe la disparition de leurs emplois dans des barreaux de certaines petites villes. Ils ont d'ailleurs procédé à un enterrement symbolique avant d'être reçus par un des directeurs de cabinet de Rachida Dati.

Moins de tribunaux, c'est forcément moins de barreaux et moins d'avocats : c'est le calcul que sont venus dénoncer lundi matin à Paris une vingtaine de bâtonniers, chefs élus des avocats, venus de petites villes de province où la réforme de la carte judicaire menace de fermeture le tribunal. Postés devant le ministère de la Justice, ils ont procédé à un enterrement symbolique pour dénoncer la probable réduction du nombre de palais de justice de proximité. Ces délégués ont été reçus à la Chancellerie pour faire entendre leur mécontentement par un des directeurs de cabinet de Rachida Dati.

25 sites seraient menacés par cette réforme, dont ceux de Millau, Montluçon, Montbrison, Alès, Brive et Tulle, Belfort ou encore Fontainebleau. La réforme de la carte judiciaire vise à rationaliser la répartition des 1.200 juridictions réparties sur 800 sites en France, ce qui implique la fermeture de certains, parmi les plus petits. La ministre de la justice doit rendre ses arbitrages d'ici à la fin du mois.

Mais la réforme suscite aussi le mécontentement des petites municipalités concernées. L'Association des petites villes de France a ainsi demandé jeudi dernier que ce texte soit reporté, faute de concertation sur l'impact d'une telle redistribution de la justice sur le territoire.