"L'enquête de l'AMF remonte au printemps 2006", déclare le secrétaire général Gérard Rameix dans le Figaro daté de samedi. Ce gendarme de la Bourse de Paris est à l'origine de la suspicion de délits d'initiés commis par 21 responsables du groupe. Gérard Rameix explique qu'"avant les problèmes d'Airbus, les enquêteurs de l'AMF surveillaient déjà les cessions de titres opérées par le management et les actionnaires d'EADS".
La note d'étape transmise au parquet était justifiée par les éléments recueillis par les enquêteurs, explique dans le journal le secrétaire général. Ce rapport concerne des ventes d'actions survenues fin 2005 et début 2006, quelque mois avant la révélation de retards dans la production de l'A380 d'Airbus, filiale d'EADS, qui avaient fait plonger le titre en Bourse.
L'Etat serait hors de cause, à en croire Gérard Rameix. "La note d'étape ne met pas en cause l'Etat, elle traite des transactions réalisées sur le titre EADS. Or l'Etat n'a accompli aucune transaction durant la période observée", indique-t-il.