"Nous espérons voir renforcer le président Abbas et le Premier ministre Fayyad afin qu'ils puissent conduire les Palestiniens dans une autre direction", a dit le président américain en entamant son entrevue avec Ehud Olmert. Les pays occidentaux se sont ralliés à Abbas et lui ont promis une reprise de leur assistance, dans l'espoir de limiter les conséquences de la prise de contrôle de la bande de Gaza la semaine dernière par le Hamas, et de favoriser de nouvelles initiatives de paix entre les Palestiniens modérés et Israël. "Nous partageons la vision commune de deux Etats vivant côte à côte et en paix", a dit Bush en préconisant une "stratégie commune pour venir à bout" des extrémistes de Gaza. Olmert a indiqué ces derniers jours qu'il était prêt à des gestes de conciliation envers Abbas, qui a dissous un gouvernement d'union dirigé par le Hamas et formé en Cisjordanie un cabinet de crise composé de fidèles du Fatah pour faire contrepoids au pouvoir qu'exercent les islamistes sur Gaza. Les Etats-Unis et l'Union européenne se sont engagés lundi à lever l'embargo économique et diplomatique imposé aux Palestiniens après la victoire électorale du Hamas en janvier 2006 parce que le mouvement islamiste refusait de reconnaître Israël et de renoncer à la violence. Washington, Israël et l'UE considèrent le Hamas comme un groupe terroriste. Le Fatah est partisan d'une paix négociée avec l'Etat juif. Abbas souhaite que Bush exhorte Israël à engager des pourparlers de paix dès que possible, afin de montrer à la population qu'il est en mesure de progresser vers la création d'un Etat palestinien. L'administration Bush a fait savoir qu'elle ferait son possible pour appuyer Abbas et faciliter ses contacts avec Israël, meilleur moyen à ses yeux de tirer parti de la victoire militaire remportée par le Hamas à Gaza. Bush et Olmert se rencontraient pour la première fois depuis la prise de contrôle du territoire côtier par les islamistes.