Le train de vie des ministres disséqué par un député

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Déplacements coûteux, réceptions, opérations de communication ou encore commande de sondages : le confortable train de vie du gouvernement français en 2007 a été décortiqué pour la première fois par un député socialiste.

René Dosière, député PS, a utilisé un pouvoir de contrôle méconnu, pour décortiquer le train de vie des ministres. Ce pouvoir, dont disposent les députés, contraint quasiment le gouvernement à répondre à ses questions.

Les chiffres figurant dans les réponses officiellement publiées révèlent des budgets de communication de l'ordre de 50 millions d'euros annuels pour 2007, chiffre partiel car beaucoup de ministères, dont l'Intérieur, n'ont pas encore répondu. L'utilisation d'avions privés ou d'appareils d'Etat officiels qui semble souvent, sinon systématiquement, préférée aux TGV ou aux lignes aériennes régulières, pour de courts déplacements en France, est mise en lumière.Réceptions et frais de représentations pèsent usuellement des centaines de milliers d'euros par an.

Le ministère de l'Economie détient la palme des dépenses de communication avec 12,86 millions d'euros, par exemple, pour l'achat d'encarts publicitaires défendant la loi de défiscalisation des heures supplémentaires. Il est suivi pour la communication par le ministère de la Défense (8,17 millions), l'Education nationale (4,77 millions), la Culture (3,40 millions), la Justice (3,17 millions), les Affaires étrangères (2,43 millions), les Affaires européennes (1,98 million) l'Agriculture (1,93 million). La Justice dit avoir acheté des "outils de communication" pour 315.000 euros et des journaux pour plus de 159.000 euros, soit 435 euros par jour.

Autre point attirant l'attention, les frais de réception et de représentation semblent souvent élevés, comme à la Justice (269.012 euros) ou à l'Education (près de 400.000 euros).

Certains ministres dépensent plus que d'autres. Ecoutez l'enquête d'Emmanuel Renard :

 

Les réponses, livrées en avril-mai après des mois d'attente, sont publiées au Journal officiel.