Le sang risque encore de couler en Birmanie

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les manifestations contre la junte birmane devraient se poursuivre malgré la répression en cours, et il est probable que le sang continue à couler, estiment des experts.

La journée de jeudi était considérée comme un test de la volonté des manifestants après les actions intimidatrices du régime qui a violemment dispersé des défilés et arrêté des centaines d'opposants depuis mercredi.

La contestation "va s'amplifier", prédisait Win Min, analyste birman et militant pro-démocratie réfugié en Thaïlande. Selon lui, les violences qui ont visé des bonzes ne pouvaient que mettre de l'huile sur le feu : les religieux pacifistes sont très respectés.

Des observateurs ont constaté une "certaine retenue" par rapport à 1988, quand une centaine de manifestants avaient été abattus en quelques heures. Le courage de la population pourrait toutefois être éprouvé.

Selon un diplomate expert de la Birmanie, deux hypothèses sont possibles. La "plus vraisemblable" est celle d'une reprise en main musclée de la situation par l'armée, comme plusieurs fois dans le passé.

Pour la deuxième hypothèse, celle d'une chute des généraux au pouvoir depuis 45 ans, il faudrait selon lui "une conjugaison d'un mouvement de rue et de fractures internes entre des modérés et la vieille garde dure."