"Il y a un recul, c'est évident, mais il n'y a pas un effondrement", déclare Jean-Louis Bianco, l'ancien secrétaire général de l'Elysée. "Ce recul est normal, naturel, prévisible. C'est un fait évident, ce n'est pas un fait dramatique", a-t-il ajouté. D'après une enquête Ipsos pour Le Point publiée mercredi, Nicolas Sarkozy accroît son avance sur sa rivale socialiste avec 54% des intentions de vote au second tour, en progression de deux points, contre 46% (-2) pour Ségolène Royal. Selon Jean-Louis Bianco, la baisse de la candidate dans les sondages s'explique "par le fait que François Bayrou apparaît à gauche comme à droite comme un candidat qui suscite plus d'intérêt, par le fait que nous avons fait des erreurs en étant peut-être pas assez présents, assez réactifs, par le fait aussi que le style de campagne choisi par Ségolène Royal aujourd'hui ne conduit pas à mettre en avant ses propositions". Après la phase des "débats participatifs" organisés dans toute la France depuis le début de l'année, Ségolène Royal doit dévoiler les grandes lignes de son programme au cours du mois de février. D'après Jean-Louis Bianco, la candidate présentera "des orientations importantes" le 11 février et son projet présidentiel "dans les semaines qui suivent".