Le policier espagnol blessé en "état clinique apparent de mort cérébrale"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le garde civil espagnol grièvement blessé samedi à Capbreton (Landes) par des membres présumés d'ETA se trouvait dimanche en "état clinique apparent de mort cérébrale", selon un responsable de l'hôpital de Bayonne où il est hospitalisé. Deux gardes civils espagnols, dont l'un est décédé et l'autre a été grièvement blessé, ont été la cible de coups de feu tirés samedi matin sur le parking d'une cafétéria, à Capbreton. Le parquet antiterroriste de Paris a été saisi de l'affaire.

Une opération anti-ETA a pris un tour dramatique samedi matin dans les Landes. Un garde civil espagnol a été tué et un autre grièvement blessé lors d'échange de tirs avec deux agresseurs, membres présumés de l'organisation armée basque ETA. L'incident s'est déroulé à proximité d'un centre commercial à Capbreton. Ce dimanche matin, le directeur du centre hospitalier de Bayonne a estimé que le policier blessé, Fernando Trapero se trouvait "dans un coma profond, dans un état clinique apparent de mort cérébrale". Cet état devait être vérifié au moyen d'un nouveau scanner.

Fernando Trapero, 23 ans, qui était en mission de renseignement en France en compagnie de son collègue décédé Raul Centeno, 24 ans, a reçu une balle "en pleine tête", a précisé le directeur de l'hôpital. Selon la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, les policiers espagnols étaient en France pour aider à repérer des membres de l'ETA. La ministre a estimé que cet "assassinat" pourrait être le fait d'"une rencontre fortuite" entre les militaires espagnols et les membres présumés de l'organisation basque armée.

Les trois personnes, deux hommes et une femme, qui ont pris la fuite après la fusillade sont activement recherchées par la police. Le plan Epervier, déclenché samedi, a été levé dans la nuit de samedi à dimanche, sans qu'aucune interpellation n'ait eu lieu.

Le président français Nicolas Sarkozy a téléphoné au chef du gouvernement espagnol pour lui transmettre ses condoléances.

En avril 1976, deux inspecteurs de police espagnols avaient été assassinés à Hendaye, où ils s'étaient rendus pour voir un film.