Victime d'un malaise cardiaque jeudi soir, Jacques Wilmat, le pilote belge de 74 ans arrêté le mois dernier au Tchad dans le cadre de l'affaire de "l'Arche de Zoé", avait été remis en liberté vendredi par la justice tchadienne et transféré sur la base militaire française de N'Djamena, d'où il a été conduit samedi en ambulance jusqu'à l'aéroport de la capitale tchadienne.
"Quand on aime l'Afrique, one ne guérit jamais. Je suis content de rentrer, mais une partie de mon coeur restera auprès de vous", a-t-il déclaré à l'intérieur de l'ambulance, avant qu'on l'aide à monter dans l'avion.
Wilmart était aux commandes du petit avion dans lequel 103 enfants, que l'Arche de Zoé a présentés comme des orphelins du Darfour, ont effectué par petits groupes le voyage entre la frontière soudanaise et Abéché, dans l'est du Tchad.
Ne restent en détention au Tchad que les six membres français de l'Arche de Zoé. Inculpés d'enlèvement et d'escroquerie, ils sont passibles de vingt ans de travaux forcés.