Le nouveau gouvernement a fait sa rentrée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les 32 membres du "gouvernement d'ouverture" de François Fillon se sont réunis autour de Nicolas Sarkozy mercredi pour un premier conseil des ministres décrit comme chaleureux et concentré sur le travail à accomplir. La nouvelle équipe formée mardi, qui compte 11 femmes et des personnalités puisées à gauche, au centre et dans le monde associatif, a reçu du président de la République un message d'encouragement.

Le premier conseil des ministres du deuxième gouvernement Fillon a vu l'adoption du paquet fiscal. A savoir : l'exonération des charges sur les heures supplémentaires, un crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunts immobiliers, un abattement sur les donations et une réforme des parachutes dorés pour les grands patrons. Nicolas Sarkozy a également fait passer son message la nouvelle équipe gouvernementale. "Il ne faut surtout pas vous prendre au sérieux mais par contre votre job, c'est sérieux", a dit le chef de l'Etat, dont les propos ont été rapportés par le nouveau porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez. "On a du taf', on a du pain sur la planche", a renchéri Luc Chatel, nouveau secrétaire d'Etat à la Consommation et au Tourisme, dans la cour de l'Elysée. "Il y a eu un mot collectif pour l'ensemble des membres du gouvernement, pour leur souhaiter la bienvenue, du courage, de la détermination, et qu'ils se mettent au boulot tout de suite", a ajouté l'ancien porte-parole de l'UMP. "La table était plus longue, ça c'est certain. Il y a beaucoup de travail à faire", a noté la nouvelle patronne de Bercy, Christine Lagarde, très sollicitée à sa sortie. Tandis que les ministres s'égrenaient dans la cour d'honneur de l'Elysée devant la foule des grands jours des journalistes, des grappes de parlementaires franchissaient la grille d'entrée. Députés et sénateurs de la majorité, dont ceux élus ou réélus lors des dernières élections législatives, étaient conviés à déjeuner par le chef de l'Etat. On a ainsi aperçu d'anciens membres du précédent gouvernement comme François Baroin, élu de l'Aube, ou l'ex-garde des Sceaux et sénateur Pascal Clément. Devant les parlementaires de l'UMP, Nicolas Sarkozy a tenu un discours volontariste, martelant qu'il n'y aurait "pas de reniements". Deux priorités ont été affichées par le président : le travail et le pouvoir d'achat. Toute la politique monétaire et budgétaire sera axée sur ces deux critères. Le président de la République veut par exemple une remise à plat totale de tous les grands prélèvements : cotisation sociale, taxe professionnele, TVA, taxe sur les salaires, l'impôt sur le revenu ou la CSG. Nicolas Sarkozy s'est également fixé pour objectif de remonter le pouvoir d'achat sans accroître le coût du travail. "La TVA sociale sera testée", a répété le président. "Si elle est bonne pour l'emploi sans pénaliser le pouvoir d'achat, elle sera adoptée". Frédéric Frangeul (avec Reuters)