Avocats, magistrats, greffiers et employés du monde judiciaire : tout le monde de la justice était appelé à faire grève jeudi. Les affaires urgentes ont toutefois été traitées. Tout comme les procédures où des personnes sont détenues. En revanche, les audiences non urgentes seront renvoyées.
C'est pour dénoncer la réforme de la carte judiciaire que les professionnels de la justice ont manifesté jeudi dans plusieurs villes de France, comme Toulouse, Bordeaux, Strasbourg et Lyon.La ministre de la Justice, Rachida Dati, a achevé le 16 novembre un "tour de France" de présentation de cette réforme : d'ici à 2011, plus de 300 juridictions, jugées trop petites vont être supprimées. qui prévoit la suppression d'ici à 2011 de plus de 300 juridictions jugées trop petites.
A Paris, après avoir manifesté dans deux lieux distincts, les professionnels de la justice se sont rassemblés près du ministère faisant front commun pour exiger de Rachida Dati qu'elle revoie sa copie. Les slogans des centaines de robes noires : "touche pas à mon tribunal", "moins de justice = plus d'Outreau", "non à la carte des déserts". Une marionnette représentant la garde des Sceaux proclamait : "Rachida Dati fossoyeuse de la justice".
A Bordeaux, 400 avocats, magistrats et personnels de justice, selon la police, 600 à 700 selon les organisateurs, se sont rassemblés jeudi matin sur les marches du Palais de justice de Bordeaux. Les manifestants, dont de nombreux portaient leur robe noire, arboraient un autocollant blanc disant "non à la carte judiciaire".
A Strasbourg, environ 150 personnes se sont rassemblées sur les marches du palais de justice, devant une caisse en carton portant les mentions des juridictions supprimées dans la région et une inscription "Justice morte" posée sur un drap noir.