Les élections présidentielles ne sont pas achevées que déjà les élections législatives qui vont suivre amènent leur lot de polémique. En se portant candidat à la députation sous les couleurs de l'UMP, le juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière attire les critiques. Certains lui reprochent d'être encore à son poste alors qu'il vient de se lancer officiellement dans la campagne. L'intéressé a répondu, qu'il quitterait ses fonctions en temps voulu, « je ne suis pas encore élu » a déclaré le juge. C'est dans le Lot-et-Garonne que le juge âgé de 63 ans, se porte candidat, dans la troisième circonscription à Villeneuve-sur-Lot, où il possède une maison de campagne. Hier, il a inauguré un quartier général de campagne, sous les couleurs de l'UMP, avec pour slogan, « je veux rendre à cette terre, la force qu'elle m'a donné ». La venue du juge candidat n'est pas passée inaperçue dans cette région, puisque le haut magistrat est constamment sous haute protection, avec voiture blindée et gardes du corps, en raison des affaires qu'il traite au parquet de Paris. Son rival, le maire socialiste de Villeneuve-sur-Lot, Jérôme Cahuzac s'en émeut. Pour lui, il doit quitter immédiatement son poste de juge. L'homme de loi a répliqué que « ce n'était pas le juge qui se lançait en politique mais le citoyen qui a des choses à dire ». Depuis maintenant 25 ans, Jean-Louis Bruguière instruit les affaires de terrorisme. Si la menace terroriste est encore importante, « les périls immédiats s'estompent » a-t-il estimé. C'est pour cette raison qu'il a accepté de se porter candidat pour l'UMP. Depuis plusieurs mois, il assistait à des réunions du parti de Nicolas Sarkozy.