Le futur conseiller territorial n’a "pas de majorité" au Sénat

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président UMP du Sénat a mis en garde jeudi le gouvernement contre un possible échec lors du vote.

Le conseiller territorial est le nouvel élu uniquecensé remplacer les conseillers généraux et régionaux. Cette réforme, voulue par le gouvernement, est étudiée depuis mardi au Sénat. Dans une ambiance électrique. "Je sais ce que souhaite le gouvernement, mais, ici, je ne sens pas aujourd'hui, je le dis clairement, de majorité !", a commenté jeudi le président UMP du Sénat, Gérard Larcher.

Principal point d’accrochage : l'instauration du scrutin uninominal à un tour pour élire le futur conseiller territorial. Le gouvernement souhaite que 80% de ces conseillers soient élus au scrutin majoritaire uninominal à un tour et 20% à la proportionnelle. "J'ai dit au président (Nicolas Sarkozy), et je le revois d'ailleurs dans quelque temps sur ce sujet, que je ne sentais pas aujourd'hui de majorité" sur ce mode de scrutin, a prévenu Gérard Larcher.

"Je pense qu'il faudra prendre une initiative début janvier pour approfondir la réflexion", a ajouté Gérard Larcher. Sans préciser de quel type d’initiative il pourrait s’agir.

Mercredi, le Sénat a cependant fait un premier pas en direction de l’adoption de la réforme territoriale. Les sénateurs ont validé un premier texte qui prévoit d’écourter les mandats des conseillers généraux et régionaux pour qu’ils puissent être remplacés en même temps, en 2014, par les conseillers territoriaux.

Trois autres textes composant la réforme territoriale, dont celui créant 3.000 conseillers territoriaux au lieu des 6.000 conseillers généraux et régionaux actuels, seront soumis au Parlement à partir du 19 janvier. De nouvelles batailles en perspective.