Les salariés de l'afficheur américain Clear Channel ont bien choisi leur moment pour faire avancer leurs revendications sur les salaires. Ils ont décidé de se mettre en grève alors que leur entreprise a décroché cette année le marché de l'affichage officiel de la campagne présidentielle. Ils ont un million d'affiches à coller d'ici le premier tour devant 85.000 bureaux de vote français. 98% des 70 salariés que compte l'entreprise ont cessé le travail depuis lundi. Les grévistes souhaitent une augmentation des salaires de 200 euros nets par mois. Les syndicats ont rejeté une première offre, jugée insuffisante. Les syndicats ont refusé cette offre. Un premier conflit avait déjà explosé au sein de l'entreprise il y a trois ans. Pour José Ferreira, délégué syndical, Clear Channel est "numéro un mondial des bas salaires". Sans avouer que l'impact médiatique de la campagne a motivé la mise en grève, José Ferreira a compris l'intérêt de la situation : "Cela va nous apporter un poids énorme pour faire aboutir nos revendications". Frédéric Frangeul