Le conseil des ministres s'est installé à Strasbourg pour la journée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy a présidé vendredi à Strasbourg, à la préfecture du Bas-Rhin, un conseil des ministres "décentralisé". Il s'agissait pour le président de la République de montrer que "le pays n'est pas dirigé que de Paris". Une idée qui a séduit le gouvernement, qui s'est offusqué dans son ensemble que le PS notamment attaque ce projet sur des questions de coût.

L'ensemble des ministres tout sourire devant la préfecture du Bas-Rhin à Strasbourg : c'est l'image de la décentralisation du pouvoir qu'a voulu montrer le président de la République. Programmé de longue date par Nicolas Sarkozy, le premier conseil des ministres décentralisé de son mandat a eu lieu dans la capitale alsacienne ce vendredi. Pour le président de la République, l'objectif était de montrer que "le pays n'est pas dirigé que de Paris".


"Je souhaite que vous gouverniez dans le souci de la proximité", a lancé Nicolas Sarkozy à ses ministres. Une grande partie du conseil a été consacrée à des questions régionales ou transfrontalières. François Fillon a ainsi présenté une communication sur le soutien de l'Etat à la région Alsace et le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, sur "Strasbourg, ville européenne". La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse a elle présenté une communication sur la coopération franco-allemande en matière de recherche.


Le PS a critiqué de son côté le déplacement "à grand frais" du gouvernement à Strasbourg. "Est-ce qu'on peut gouverner et présider la France en étant en perpétuelle campagne électorale?", a ainsi demandé Stéphane Le Foll, directeur de cabinet du Premier secrétaire du PS François Hollande. Laurent Wauquiez, le porte-parole du gouvernement a lui jugé "complètement hallucinant" que l'on pose la question du coût de tels conseils décentralisés. Le prochain conseil des ministres décentralisé aura lieu en Corse en novembre, selon la présidence. Le chef de l'Etat a expliqué qu'il entendait renouveler l'expérience "plusieurs fois par an", dans d'autres régions, notamment dans les départements d'outre-mer.