Le budget 2008 adopté en conseil des ministres

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le premier budget du quinquennat de Nicolas Sarkozy était présenté mercredi matin en conseil des ministres. Il prévoit un déficit de 41,7 milliards d'euros. Le projet table sur une croissance comprise entre 2 et 2,5% l'an prochain. Il prévoit la suppression de 22.921 postes de fonctionnaires.

Le projet de loi de finances 2008 a été adopté mercredi en conseil des ministres sans pouvoir faire mieux que de stabiliser les déficits en raison du coûteux paquet fiscal voulu cet été par le président Nicolas Sarkozy. Le coût global de ce "paquet fiscal" est évalué à lui seul à 8,9 milliards d'euros en 2008, dont 5,1 milliards pour l'exonération de cotisations sociales des heures supplémentaires.

Le budget 2008 prévoit donc un déficit de 41,7 milliards d'euros l'an prochain. Un chiffre à peine inférieur au déficit prévu en loi de finances initiale pour 2007 (42 milliards d'euros) et supérieur à celui attendu en exécution (38,3 milliards d'euros). "On est en légère réduction, ça veut dire qu'on n'est pas loin de la stabilité", a reconnu le ministre du Budget, Eric Woerth, en saluant "un budget d'investissement et d'avenir". En ce qui concerne la dette, l'objectif du gouvernement est de la ramener à 64% du PIB en 2008, après 64,2% prévu en 2007.

La première des dépenses est, comme annoncé, l'enseignement supérieur et la recherche, un poste qui progresse de 1,8 milliard d'euros. Suivent la justice (1.615 créations de postes, 6,52 milliards de crédits) et l'Education nationale (59,26 milliards de crédits à la mission "enseignement scolaire"), bien que ce ministère perde 11.200 postes. Le PLF inclut le non remplacement de quelque 22.900 postes de fonctionnaires partant à la retraite (sur environ 69.000), une économie évaluée à 458 millions d'euros pour 2008, et une baisse du nombre des "emplois aidés", qui passent de 260.000 à 230.000.

Le montant de la redevance audiovisuellerestera inchangé l'an prochain, soit 116 euros en France métropolitaine. La hausse de cette redevance était l'une des pistes, avec une coupure publicité supplémentaire, demandée par le président de France Télévisions Patrick de Carolis pour augmenter les ressources du groupe public en "sous-financement chronique" selon lui.

Le PLF 2008 est bâti sur une hypothèse de croissance comprise entre 2% et 2,5%, la même qu'en 2007. Une hypothèse "légitime" comparée aux prévisions du FMI (2,4%), de la Commission européenne (2,3%) et de l'OCDE (2,2%), a insisté la ministre de l'Economie Christine Lagarde.

Etienne Guffroy (d'après agences)