Le bras droit de Sarkozy nie tout usage de la fiche Rebelle

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Administrator User , modifié à
PARIS (Reuters) - Claude Guéant, directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a assuré samedi que la fiche établie par la police sur Bruno Rebelle, membre de l'équipe de Ségolène Royal, n'avait jamais été utilisée.

"La vraie question c'est de savoir si un usage a été fait de cette fiche. Aucun usage n'a jamais été fait, ni tenté", a déclaré sur Europe 1 Claude Guéant, ancien directeur général de la police nationale.La Direction centrale des renseignements généraux a reconnu cette semaine, après des révélations de la presse, avoir enquêté sur Bruno Rebelle lorsqu'il dirigeait Greenpeace France entre 1997 et 2003 et avoir "actualisé" sa fiche quand il est entré dans l'équipe Royal en janvier dernier.Selon la presse, les policiers auraient examiné les conditions de son divorce et un ancien litige commercial sur la vente d'un véhicule. Claude Guéant assure qu'aucun ordre n'a été donné car, dit-il, les RG suivent sans consigne des milliers de personnes."Comment voulez-vous que le ministre de l'Intérieur ou son entourage puisse donner des ordres sur des milliers de cas ? C'est complètement impossible, c'est un service qui tourne tout seul", a-t-il expliqué.Il juge normale l'enquête sur Bruno Rebelle en raison de ses fonctions anciennes à Greenpeace car "ce mouvement se livre régulièrement à des actions agressives".Quant à Antoine Royal, frère de Ségolène, il a bien été interrogé par les Renseignements généraux lorsqu'il a donné une interview à la presse concernant la participation d'un autre membre de la fratrie à l'action contre le Rainbow Warrior, coulé par les services secrets français en 1986 en Nouvelle-Zélande, dit Claude Guéant.Les Renseignements généraux l'avaient aussi interrogé quand il a été inquiété par la justice pour des supposés abus financiers dans son entreprise, a reconnu Claude Guéant.Cette information avait alors été publiée dans la presse, provoquant des protestations de Ségolène Royal qui y voyait la main du cabinet Sarkozy.Pour Claude Guéant, le fait d'avoir enquêté sur les soucis judiciaires d'Antoine Royal est normal et n'a rien à voir avec son nom. La mission relevait des missions ordinaires de la police, estime-t-il."Cela fait partie de la mission des RG de faire un état de l'état économique et social de notre pays", a-t-il dit.