Le Tour orphelin de son maillot jaune

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
C'est un nouveau coup très dur pour la Grande boucle : le maillot jaune, le Danois Michael Rasmussen, soupçonné de dopage, a quitté le Tour de France par la petite porte tard mercredi dans la soirée, licencié par son employeur Rabobank pour avoir menti sur ses lieux d'entraînement. Contrairement aux attentes, les autres coureurs de la Rabobank ont eux choisi de continuer la route. Mais pour cette 17e étape, personne ne portera le maillot jaune.

Cette fois, c'est le porteur du maillot jaune, le leader de la course qui est emporté par la vague du dopage. Mercredi en fin d'après-midi, il levait les bras au ciel après sa victoire sur la 16e étape. Quelques heures plus tard, la Rabobank, sa propre équipe l'a licencié. Le Danois quitte le Tour par la toute petite porte, au grand soulagement des organisateurs de l'épreuve. Ces derniers ont choisi de ne pas transférer le maillot jaune sur les épaules du second de l'épreuve l'Espagnol Contador, au moins le temps de la 17e étape. Quant à l'équipe Rabobank, contrairement aux attentes, elle n'a pas quitté le Tour. Avec ce succès au sommet du col d'Aubisque, le Danois comptait 3'10" d'avance sur le jeune Espagnol Alberto Contador et semblait promis à la victoire finale dimanche sur les Champs-Elysées. Rasmussen n'a pas été convaincu de dopage mais il a été remercié par son équipe pour avoir menti sur ses lieux d'entraînement au mois de juin, alors qu'il se préparait pour la Grande boucle. Le Danois avait affirmé qu'il se trouvait au Mexique, pays dont il a eu une licence pendant deux ans et où il possède une résidence. En réalité, il se trouvait en Italie. "Il a violé les règles de l'équipe", a déclaré un porte-parole de Rabobank. Rasmussen avait été mis à l'écart de l'équipe nationale du Danemark après s'être vu infliger deux avertissements pour ne pas avoir fourni son emploi du temps, comme l'exigent les règlements de l'UCI. Les soupçons sur sa personne étaient donc très forts depuis plusieurs jours. "L'important n'est pas que Michael Rasmussen soit licencié par son équipe mais qu'il ne soit pas au départ demain (jeudi)" a déclaré le directeur du Tour, Christian Prudhomme. Alors qu'il était peu probable que les autres coureurs de la Rabobank soient de la course jeudi, ils ont visiblement choisi de prendre quand même le départ alors que les autres équipes touchées par une affaire de dopage avaient toutes quitté l'épreuve en bloc. Cette mise à l'écart de Rasmussen est le dernier rebondissement dans un Tour de France déjà largement secoué par les affaires de dopage. Le Kazakh Alexandre Vinokourov, de l'équipe Astana, avait été contrôlé positif à une transfusion homologue au soir de sa victoire dans le contre-la-montre d'Albi. La formation Astana avait été contrainte de se retirer mardi soir. L'équipe Cofidis a, elle aussi, quitté le Tour de France après le contrôle positif à la testostérone de son coureur italien Cristian Moreni, mercredi.