Le RSA, une expérience vers la fin du RMI

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le revenu de solidarité active (RSA) entre dans sa phase d'expérimentation dans une quinzaine de départements. Il sera aussi soumis cette semaine au Conseil d'Etat et aux organismes sociaux. Le RSA a pour but de favoriser le retour à l'emploi des bénéficiaires du RMI en garantissant un minimum de revenu.

Travailler plus, pour gagner plus. Le credo de Nicolas Sarkozy devrait s'appliquer aux bénéficiaires du RMI pour qui le retour à l'emploi signifie la perte de nombreuses aides sociales. Ces pertes ne compensent pas toujours le revenu issu du travail. C'est pour que cette situation paradoxale ne se produise plus que le gouvernement veut mettre en place le Revenu de Solidarité Active (RSA). Le système consiste à ce que les érémistes qui trouvent un emploi ou une formation rémunérée bénéficient d'un coup de pouce de l'Etat sur leurs salaires pour leur permettre de dépasser le seuil de pauvreté. La somme versée variera et dépendra de leur situation personnelle. Par exemple, pour une personne seule, le revenu minimum avec le RSA devrait atteindre 650 euros par mois contre 440 euros de RMI actuellement. De plus, les frais d'essence ou de garderie induits par la reprise d'une activité professionnelle pourraient être pris en charge le premier mois. Le bénéficiaire du RSA aura aussi un référent pour accompagner son retour à l'emploi. Défendu par Martin Hirsch, ancien président d'Emmaüs et nommé Haut commissaire aux Solidarités actives dans le gouvernement Fillon, le RSA entre en phase d'expérimentation dans plusieurs départements. Une quinzaine de conseils généraux "volontaires" vont tester ce système pendant trois ans, où l'Etat va prendre une partie du coût des expérimentations. Ceux-ci ont jusqu'au 30 juin pour postuler à cette initiative. Il sera soumis cette semaine au Conseil d'Etat et aux organismes sociaux. Le RSA, que Martin Hirsch souhaite mettre en place d'ici fin 2008, devrait coûter entre 4 et 6 milliards d'euros supplémentaires, soit le double du coût du RMI. En 2005, les ministères de la Santé et de l'Emploi dénombraient 1,3 million d'allocataires du RMI.