Les Portugais prennent leur rôle très au sérieux. Installés depuis hier à la tête de l'Union européenne, ils veulent faire de leur présidence un succès et ont dès leur entrée en matière cherché à marquer leur territoire. Deux fois déjà, les Français ont eu l'occasion d'en faire les frais : sur la question des déficits publics et sur la Turquie notamment. A propos des déficits notamment, le ministre des finances portugais a fait connaître ce week-end sa façon de penser : "Je n'ai pas l'intention d'être sympathique avec la France, en particulier avec Monsieur Sarkozy". Sur la Turquie, les Portugais estiment que les négociations d'adhésion ont débuté et qu'elles doivent se poursuivre. Ils ont donc envoyé une fin de non-recevoir à la demande française d'un nouveau débat sur la définition des frontières européennes. Il est vrai que les Portugais ont du travail en perspective. L'accord trouvé sur le principe le mini-traité européen doit désormais se concrétiser avec la rédaction d'un texte qui devra faire l'unanimité. Presque une gageure...