Le Pen est "prête pour la bataille"

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DISCOURS - En clôture d'une convention sur le sujet, la patronne du Front national a rappelé ses ambitions pour les municipales.

Les municipales, elle n'a plus que ça à la bouche. Portée par des sondages flatteurs, Marine Le Pen voit grand et rêve déjà de voir ses hommes investir massivement les conseils municipaux en mars prochain. C'est ce qu'elle a répété aux 1.5000 personnes réunies pour une convention de deux jours, à Paris.

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Objectif : devenir "le premier parti de France". "Nous sommes prêts pour la bataille des municipales", a lancé la patronne du FN en préambule de son discours d'environ quarante minutes. Son ambition : "des maires, des adjoints et des centaines, des milliers de conseillers municipaux".  Pour Marine Le Pen, les municipales, mais aussi les européennes, doivent être un tremplin pour faire de son mouvement "le premier parti de France", et pour ce faire le FN doit s'"enraciner dans les villes, les bourgs et les villages de France". Charge ensuite à ces futurs élus de jouer "les VRP dans nos communes". Car s'implanter localement n'est pas une fin en soi, mais plutôt un moyen de conquérir le pouvoir national.

 Celle qui est arrivée troisième à la présidentielle 2012 a ainsi prévenu que les éventuelles villes gagnées par le FN ne devront pas être considérées comme "des vitrines" ou "des laboratoires", mais comme un moyen de prouver "aux Français combien nous savons gérer" des collectivités locales. "Ces victoires, ces bons scores prépareront la véritable alternance, celle qui viendra, au niveau national, et qui se fera parce que nous serons bientôt massivement ancrés partout dans nos communes, nos régions et nos départements", a-t-elle dit, visant la présidentielle de 2017.

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Elle réitère son appel "à dissoudre l'Assemblée nationale". C'est devenu son nouveau leitmotiv : "si François Hollande était à la hauteur de sa fonction, il s'engagerait sans tarder à dissoudre l'Assemblée Nationale", a martelé la députée européenne, avant d'en remettre une couche : "si François Hollande respectait l'esprit de notre Constitution, il userait de son article 12 et reviendrait au peuple via des élections législatives anticipées", a-t-elle encore lancé car "seul un retour aux urnes, seul un retour au peuple permet de sortir par le haut de la crise !" Quant à un remaniement, dont l'idée est parfois évoquée, il "ne servirait à rien" car "ce n'est pas une question d'hommes ou de partis. C'est une question d'orientation fondamentale".

Pas mieux que l'UMP ou que le PS. Si les sondages sont le plus souvent positifs pour Marine Le Pen, une mauvaise nouvelle est venue de l'Ifop, dimanche. Selon l'institut, qui publie son enquête dans le Journal du Dimanche, le Front national apparaît encore moins crédible que l'UMP : 79% des Français répondent que Marine Le Pen ferait "moins bien" ou pareil que François Hollande. Une preuve que si le discours contestataire de Marine Le Pen a de l'écho dans l'opinion publique, ses solutions, elles, n'attirent pas les Français.