Pendant une heure, le candidat du Front National est allé à la rencontre de patrons pêcheurs sur le port de la ville où il a reçu un accueil chaleureux. "Je suis venu rencontrer des marins pêcheurs du plus grand port de pêche français cassé par l'Europe", a expliqué le candidat frontiste à l'élection présidentielle. "La moitié des bateaux a été cassée par l'Europe qui veut casser pour faire glisser la pêche vers le Sud", a affirmé le président du FN. Jean-Marie Le Pen, accompagné de sa fille Marine, candidate aux législatives de 2002 dans le département du Pas-de-Calais, a rappelé qu'il était fils et petit fils de pêcheur et estimé affirmé qu'il s'agissait "du métier le plus dur du monde" en regrettant sa disparition "qui va avec la disparition de nos frontières". Sur le port de Boulogne, une petite poignée d'opposants à l'extrême-droite a tenté de donner de la voix, vite couverte par les "Le Pen président" des supporters du candidat. Thierry, 40 ans, patron pêcheur du "St-Jules" résume le sentiment de nombreux pêcheurs. "Je n'adhère pas forcément à tout, mais c'est vrai qu'on est fliqué et contrôlé en permanence par Bruxelles, des métiers comme le nôtre sont en train de mourir" explique-t-il en déplorant que peu de personnalités politiques s'intéressent au sort de la pêche et de l'agriculture. "C'est parce qu'électoralement vous ne pesez pas, vous n'êtes plus que 11.000 alors que vous étiez 20.000 en 1983", lui rétorque le président du FN qui dit rendre aux pêcheurs "une visite plus familiale qu'électorale".