Le PS en appelle au pluralisme

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
François Hollande, Ségolène Royal et des responsables du Parti socialiste appellent les électeurs centristes à voter pour des députés PS dimanche prochain, au second tour des législatives, au nom du pluralisme. Le premier secrétaire du PS a en outre demandé aux socialistes de voter contre l'UMP dans toutes les circonscriptions où leur candidat a été éliminé au premier tour dimanche, y compris en se reportant sur le Mouvement démocrate (MoDem) du centriste François Bayrou.

François Hollande a été clair. Le Premier secrétaire du PS a annoncé le désistement des candidats socialistes arrivés derrière un autre candidat de gauche au premier tour, qui a vu une lourde défaite du PS et la gauche faire son plus mauvais score après celui de 1993. Ségolène Royal a dit de son côté qu'elle souhaitait rencontrer François Bayrou dans la perspective du second tour. "Face à une droite qui a fait son rassemblement, y compris jusqu'à l'extrême droite, il faut qu'il y ait un rassemblement de toute la gauche et de tous les républicains", a déclaré François Hollande. "Pour ce second tour, j'appelle à ce que tous les électeurs de gauche se retrouvent sur les candidats, notamment socialistes, et même des électeurs qui ne sont pas de gauche mais qui sont des républicains", a-t-il ajouté. A propos de François Bayrou, il a précisé : "Je ne m'adresse pas au candidat, je m'adresse à ses électeurs". L'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle a en revanche tendu directement la main à son ancien adversaire centriste dans la course à l'Elysée avec qui elle avait débattu entre les deux tours de la présidentielle. "Oui, je vais le faire", a-t-elle répondu au journaliste qui lui demandait si elle allait rencontrer le député béarnais, qui est en ballottage favorable dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques et dont la nouvelle formation, un mois après sa création, a obtenu 7,7% des voix. "A partir du moment où l'enjeu de ces élections législatives c'est d'empêcher la concentration excessive des pouvoirs entre les mains du même parti (...), il est évident que les électeurs du MoDem doivent rejoindre les candidats du PS", a-t-elle dit. La présidente de la région Poitou-Charentes a précisé qu'elle ne souhaitait pas le faire "pour des raisons électoralistes" mais pour contrer "une majorité écrasante" de l'UMP, dont les candidats dimanche ont rassemblé 45,5% des suffrages exprimés. François Hollande a ensuite précisé sur France 2 que "là où nous ne pouvons pas nous maintenir, quelques circonscriptions, une dizaine, nous appellerons à faire en sorte qu'il y ait du pluralisme et donc nous appellerons à voter pour celui ou celle qui empêchera un candidat de l'UMP de gagner la partie". Interrogé pour savoir si cette règle concernait un vote pour le MoDem, il a répondu : "Là où nous avons été écartés, il faut que le pluralisme puisse exister". Il a précisé qu'il ne demandait aucune réciprocité à François Bayrou.