Le Japon accepte d'épargner les baleines à bosse

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Japon a renoncé officiellement à tuer des baleines à bosse vendredi. Un geste consenti après les protestations de la communauté internationale et en particulier de l'Australie qui avait menacé les baleiniers japonais de poursuites. Mais cette suspension de la chasse ne devrait durer qu'"un ou deux ans" et ne concerne pas les autres types de baleines.

"Les Australiens trouvent que les baleines sont affectueuses, ce que j'ai du mal à comprendre. Mais apparemment, ils donnent des noms à chaque baleine et le public éprouve un véritable sentiment à leur égard" : au-delà des différences culturelles, le gouvernement japonais, par la voix de son porte-parole Nobutaka Machimura, a accepté officiellement vendredi de renoncer momentanément à la chasse à la baleine. Désapprouvé par la communauté internationale depuis plusieurs années, ce type de chasse avait provoqué dernièrement la colère de l'Australie. Qui menaçait même d'envoyer des patrouilles pour poursuivre les baleiniers japonais et engager des procédures judiciaires.

Car le Japon a annoncé le mois dernier avoir tué 50 cétacés. Une chasse qui est présentée par les Japonais comme portée par des "fins scientifiques". Les baleines à bosse ont frôlé l'extinction jusqu'à ce que la Commission baleinière internationale demande que l'espèce soit protégée, en 1966.

Mais la décision du Japon n'est que partielle. Il ne s'agit en effet pas d'un arrêt total de la chasse mais d'une suspension pour un ou deux ans. Et cette décision ne concerne que les baleines à bosse. Le Japon devrait capturer un millier d'autres baleines pendant l'"été" dans l'Antarctique. Le retour de la flotte baleinière est attendu au début de l'année prochaine.