Le Gardasil remboursé, le BCG n'est plus obligatoire

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le remboursement du Gardasil par la Sécurité sociale a été publié ce mercredi au Journal Officiel. Il s'agit du premier vaccin préventif contre le cancer du col de l'utérus. Commercialisé depuis fin 2006, il nécessite trois injections et coûte cher. Parallèlement, le célèbre BCG n'est lui plus obligatoire. L'annonce a été faite par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

C'est une nouvelle étape importante dans la lutte contre le cancer. Le premier vaccin préventif contre le cancer du col de l'utérus, le Gardasil, commercialisé en France depuis fin novembre 2006 par Sanofi Pasteur MSD, va être remboursé par la Sécurité sociale et donc être accessible à tous. Jusqu'à présent, son coût élevé (135,59 euros la dose et il en faut trois) avait freiné son développement. Le remboursement à 65% est paru ce mercredi au Journal Officiel. Il concerne la population visée par les recommandations, soit toutes les jeunes filles de 14 ans et celles âgées de 15 à 23 ans, qui n'auraient pas encore eu de rapports sexuels ou au plus tard durant l'année suivant leur premier rapport. Les mutuelles pourront ensuite compléter la prise en charge. Gardasil protège contre des infections causées par des papillomavirus (les types 6, 11, 16 et 18)qui sont transmis lors de rapports sexuels et qui peuvent provoquer des cancers du col de l'utérus mais aussi de multiples lésions précancéreuses de la vulve et du vagin. Chaque année en France, plus de 1.000 femmes meurent d'un cancer du col de l'utérus et près de 3.400 cas sont diagnostiqués. Par ailleurs et toujours dans le domaine de la vaccination, le célèbre BCG (bacille de Calmette et Guérin) n'est plus obligatoire. L'annonce a été faite mercredi par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot. Depuis plus de 40 ans, tous les enfants étaient vaccinés avant qu'ils n'entrent en collectivité, crèche ou école. La vaccination n'est pas supprimée mais elle sera recommandée par les pédiatres ou médecins généralistes aux enfants à risque, soit environ 100.000 en France. Il s'agit notamment des "enfants en provenance de pays où l'endémie de tuberculose existe toujours" ou qui voyagent dans ces pays mais aussi ceux qui ont des antécédents familiaux de tuberculose ou dont les familles sont en situation précaire. Enfin, les enfants vivant dans les départements français les plus touchés par la tuberculose sont aussi concernés, en premier Paris et la Guyane.