Laïcité : Baroin et Copé prônent le débat

Jean-François Copé et François Baroin, lors d'un meeting pour les cantonales à Troyes. Ils ont défendu le débat sur la laïcité.
Jean-François Copé et François Baroin, lors d'un meeting pour les cantonales à Troyes. Ils ont défendu le débat sur la laïcité. © MAXPPP
  • Copié
avec Antonin André et AFP , modifié à
En meeting à Troyes pour les cantonales, ils ont assuré que ces questions sont "essentielles".

Devant 400 militants de l’UMP, Jean-François Copé et François Baroin ont défendu côte à côte, vendredi soir, la légitimité du débat sur la laïcité que va lancer l’UMP à la demande de Nicolas Sarkozy. Le secrétaire général de l'UMP et le ministre du Budget, venus soutenir les candidats aux cantonales, près de Troyes dans l’Aube, l'ont présenté comme un exercice nécessaire de "pédagogie pour le plus grand nombre", "très différent" du débat sur "l'identité nationale".

"Ces questions sont d’autant plus essentielles qu’elles nous amènent à répondre à des interrogations sur la manière dont la laïcité est appliquée en France", a justifié Jean-François Copé. "Je souhaite que notre parti soit le fer de lance de ce débat parce que c'est dans les partis qu'il doit avoir lieu", a ajouté le député-maire de Meaux.

"Un rendez-vous politique de pédagogie"

Le ministre du Budget - qui n'avait pas ménagé ses critiques, l'an dernier, contre le débat sur l'"identité nationale" lancé sans succès par le ministre Eric Besson - a voulu à son tour le dissocier du débat initié aujourd'hui par son ami Jean-François Copé. "D'abord, a dit François Baroin, 'l'identité nationale', ce n'était pas la même appellation et ça donnait l'image d'un débat sans objectif". Et d'ajouter : "Jean-François a raison de lancer le débat sur la laïcité en tant que responsable de parti".

"C'est un devoir, c'est une exigence, pour avoir un rendez-vous politique de pédagogie pour le plus grand nombre sur une valeur essentielle de la République", a assuré François Baroin.

Le débat sur la laïcité sera lancé le 5 avril prochain par l'UMP. Il devra déboucher sur une "plateforme" de propositions pour le projet présidentiel de 2012.