La victoire éclatante d’Europe Ecologie

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Europe-Ecologie et son champion Daniel Cohn-Bendit ont remporté une victoire éclatante aux européennes de dimanche, avec un score d'environ 16%, très au-delà de ses espérances.

Il n’en espérait pas tant. Le pari des fameux "10 plus X" pronostiqués par Daniel Cohn-Bendit, est gagné. Et de loin, avec environ 16% des voix selon les estimations. En Ile-de-France, la liste Europe Ecologie arrive même en deuxième position du scrutin devant le Parti socialiste avec 19,7% des voix. José Bové, tête de liste Europe Ecologie dans la circonscription Sud-Ouest, a été élu député européen dimanche, selon les résultats définitifs.

Pour les Français, "les écologistes ont toujours été perçus comme des Européens, Cohn-Bendit en est l'incarnation et avec Eva Joly, ça a été un couple porteur", affirme Stéphane Rozès, de la société de conseil CAP. Selon le politologue, l'altercation entre la tête de liste écologiste et François Bayrou, jeudi, a profité à l'ex-leader de Mai 68.

Daniel Cohn-Bendit a souhaité dimanche "essayer de continuer cette aventure extraordinaire qu'a été le rassemblement" des écologistes et a proposé une alliance anti-Barroso au MoDem et au PS. "Je crois que pour avoir une majorité qui dit non à M. Barroso (Jose Manuel, président de la Commission européenne, ndlr), il faudra le centre, la gauche, l'extrême gauche et les Verts. C'est la seule manière de faire émerger une alternative", a-t-il estimé. "Il y a une possibilité d'alliance au Parlement européen dans des groupes autonomes pour justement mener une certaine politique et créer une majorité contre Barroso", a-t-il ajouté.

L'Alliance écologiste indépendante d'Antoine Waechter et Francis Lalanne recueillerait 3,7%, selon OpinionWay, ce qui porterait le vote "écolo" à près de 19%.

Cet excellent résultat doit également permettre aux écologistes de bien se positionner pour les régionales prévues en 2010, puis la présidentielle 2012. "On va essayer de transformer l'essai aux régionales", assure Jean-Vincent Placé, numéro deux des Verts pour qui "la dynamique d'autonomie des listes écologistes sera forte". Le PS est prévenu.