La tweet-joute à l'Assemblée

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Fabienne Cosnay , modifié à
VIDEO - Un député PS a reproché à son collègue UMP, Lionel Tardy, de passer la séance à tweeter.

Tweeter ou pas en direct de l’Assemblée ? Pour le député socialiste François Brottes, la question devrait faire davantage débat. Alors qu'il défendait son texte sur la tarification progressive de l'énergie, jeudi, devant ses collègues, le président PS de la commission des Affaires économiques a reproché au député UMP Lionel Tardy de tweeter pendant qu'il s'exprimait.

"J'ai du mal à lire les tweets que fait notre collègue Tardy en même temps qu'il est dans l'hémicycle, mais c'est vrai qu'il vit dans deux espaces différents. Alors que nous sommes sans difficulté audibles et regardables par tous", a tancé François Brottes.

 "Audibles et regardables par tous" :

Au-delà de la "pique", le député socialiste estime que les messages postés par les parlementaires sur leur compte Twitter sont tout sauf objectifs. "J'invite ceux qui se contentent de lire des tweets de regarder la séance. Ils auront un avis beaucoup plus objectif", a tranché François Brottes.

Lionel Tardy a pris le micro, quelques minutes plus tard, pour répondre à son collègue, le faisant passer pour un député un peu ringard. "N'en déplaise au rapporteur, Twitter est un outil extrêmement important dans le travail en commission, dans le travail en hémicycle. Il n'a peut-être pas compris qu'on était passé à la démocratie 2.0, ça m'étonne de sa part", a-t-il taclé.

"Il n'a pas compris qu'on était passé à la démocratie 2.0" :

Surtout, pour le député de Haute-Savoie, Twitter aurait justement une fonction démocratique. Ce réseau social "permet à tous les Français d'avoir accès à l'Assemblée nationale", a-t-il assuré. "Beaucoup d'amendements que je vais défendre m'ont été communiqués par Twitter et par internet", a-t-il ajouté.