La séparation du couple Sarkozy était "inéluctable", selon Patrick Balkany

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après l'annonce jeudi du divorce de Nicolas et Cécilia Sarkozy, Patrick Balkany, proche du couple, a déclaré que la séparation était "inéluctable" car "Cécilia était dans cet état d'esprit". Isabelle Balkany a elle expliqué cette séparation par la "terrible pression" qui pesait sur la Première dame. Dans un communiqué, le PS s'est demandé si la décision d'annoncer le divorce le jour de la mobilisation nationale contre la réforme des régimes spéciaux de retraites relevait ou non d'une "simple coïncidence".

Les réactions affluent après l'annonce du divorce du couple Sarkozy. Isabelle et Patrick Balkany, proche de Nicolas et Cécilia Sarkozy, ont tous les deux commentés la séparation. Patrick Balkany, également député UMP, a déclaré que la séparation du couple présidentiel était "inéluctable" car Cécilia Sarkozy "ne souhaitait plus participer à la vie du président, à la vie publique." Et d'ajouter que ces derniers temps, le président de la République "était très serein" et "n'en parlait pas à ses proches ni à ses amis". "J'ai vraiment l'impression qu'il a tourné la page", a-t-il ajouté. Isabelle Balkany a elle fait part de sa "tristesse". Elle a expliqué cette séparation par la "terrible pression" qui pesait sur la Première dame. "Cécilia est une femme de conviction qui a besoin de faire des choses, de se sentir utile, et elle savait qu'elle supporterait mal le côté conventionnel, le côté pesant de l'institution elle-même et de tout cet apparat", a-t-elle indiqué. Pour la libération des soignants bulgares détenus en Libye, "elle s'était investie à fond et elle a été bouleversée, meurtrie, blessée par la polémique qui s'est engagée ensuite en France", a-t-elle raconté.

Toujours à droite, Nadine Morano, porte-parole de l'UMP, a estimé que Nicolas Sarkozy et son épouse Cécilia ont souhaité faire "une clarification" en annonçant "leur séparation à l'amiable", tout en soulignant que "leur vie privée leur appartient". "C'est une question qui concerne la vie privée du président de la République. Je n'ai pas de commentaire à faire. C'est sa vie privée", a pour sa part déclaré l'UMP Frédéric Lefebvre, un proche du chef de l'Etat. Le secrétaire d'Etat Nouveau-Centre à la Fonction publique, André Santini, a déclaré avoir "beaucoup de peine". Présents eux aussi au Palais du Luxembourg pour la séance des questions d'actualité au gouvernement, ses collègues se sont montrés peu diserts. "Tout a été dit. Aucun commentaire", a dit Roger Karoutchi (Relations avec le Parlement). "Ah, je ne fais pas de réaction là-dessus", a renchéri Roselyne Bachelot (Santé). Le Premier ministre, François Fillon, a déclaré "aucune réaction".

A gauche, un des premiers à réagir a été le député socialiste Arnaud Montebourg. Il a lancé que "la France se moque comme d'une guigne des peines de coeur de ses dirigeants politiques". "Il est temps qu'on sorte de la pipolisation de la vie politique", a déclaré Benoît Hamon, eurodéputé socialiste. Dans un communiqué, le PS s'est demandé si la décision d'annoncer le divorce du couple Sarkozy le jour de la mobilisation nationale contre la réforme des régimes spéciaux de retraites relevait ou non d'une "simple coïncidence", "alors que les rumeurs sur la séparation de Cécilia et Nicolas Sarkozy bruissent depuis six jours". Le député PS Claude Bartolone, proche de Laurent Fabius, a estimé que Nicolas Sarkozy "nous a raconté des histoires" pendant la campagne présidentielle, sur les questions économiques, sociales et "même sur sa vie privée". Yann Wehrling, porte-parole des Verts, a lui noté qu'on pouvait désormais vraiment parler d'un "président de la rupture". "Ce serait volontiers que j'aurais pu dire que c'est de l'ordre de la vie privée, s'il n'y avait eu manipulation de l'opinion publique et mise en scène du couple Sarkozy au cours des derniers mois", a-t-il ajouté. Pour Noël Mamère, député Verts, "il est temps de refermer la page de l'américanisation de la vie publique".