Elles se voient plus comme des "escorts girls" que comme des prostituées faisant le trottoir. De fait, l'enquête menée à Nantes par la sociologue Eva Clouet auprès de 138 étudiantes révèle que celles qui se prostituent utilisent internet pour contacter des clients. Pour s'offrir leurs services, les prix montent vite, à comparer avec ceux de la prostitution de luxe. Car ces jeunes femmes ne monnaient pas de simples passes mais des services à l'heure, voire pour une nuit, avec des tarifs de plusieurs centaines d'euros.
L'argent, dans une situation de précarité, est donc une des motivations essentielles de ces jeunes prostituées qui se considèrent avant tout comme des étudiantes donc comme des amateures. Mais selon certaines associations qui les accompagnent, mettre un peu de piment dans sa vie est parfois une autre source de motivation. La plupart d'entre elles estime également se prostituer par choix avec chez toutes l'idée que ce n'est pas une fin en soi. Et qu'elles arrêteront un jour.
Car, autre point commun de ces jeunes prostituées, il ne s'agit pas d'étudiantes en début de parcours universitaire ou en échec scolaire. Elles ont souvent plusieurs années d'études derrière elles, trois ou autre, des diplômes, des compétences et des résultats scolaires en général très bons. Un nouveau visage sociologique à prendre en compte pour mieux les accompagner et les aider.