La méthode anti-dette de Marine Le Pen

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avec Reuters , modifié à
La candidate du Front national pour la présidentielle a chiffré jeudi son projet présidentiel.

Haro sur l'euro et sur l'immigration. Voilà le point de départ du projet présidentiel de Marine Le Pen que la candidate du Front national a chiffré pour la première fois jeudi. Objectif de son plan anti-dette : ramener la France à l'équilibre budgétaire à l'horizon 2017.   

Ce chiffrage du projet présidentiel de Marine Le Pen est étalé sur cinq ans, soit la durée du quinquennat dont elle espère avoir la charge. Le retour à une monnaie nationale, couplé à des mesures protectionnistes, permettrait d'économiser plus de 200 milliards d'euros sur cinq ans, a-t-elle dit lors d'une conférence de presse. Quant à la réduction drastique de l'immigration, elle rapporterait à l'Etat un gain budgétaire de plus de 40 milliards sur la même période, a-t-elle ajouté.

Des économies... et de nouvelles dépenses

Du côté des dépenses, Marine Le Pen promet une hausse de 200 euros net/mensuel "sur tous les salaires " allant jusqu'à 1,4 fois le Smic, grâce à la prise en charge par l'Etat du même montant de cotisations salariales. Elle prévoit aussi de revaloriser le budget de la sécurité de 8,5 milliards sur 5 ans. Pour la machine judiciaire, "le nombre de magistrats sera également" revu à la hausse afin de rendre la justice plus rapide, et donc plus juste. La France doit viser le ratio de 20 magistrats pour 100 000 habitants en 2017, contre 12 pour 100 000 aujourd’hui, a expliqué la candidate du Front national.

"Mon ambition est d'aller jusqu'à désendetter la France", a conclu Marine Le Pen. Et de tacler au passage ses adversaires en vue de la présidentielle : "Ils sont les candidats du flou. Je suis la candidate du projet".

Le PS contre-attaque

Réponse du berger à la bergère : "le projet de Marine Le Pen aggraverait le déclin de la France entamé par Nicolas Sarkozy", a lancé Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du Parti socialiste. "Renonçant à toute compétition, refusant la mutualisation européenne, réduisant la France à une nostalgie, la rupture de Marine Le Pen avec le monde entraînerait une autarcie qui génèrerait une inflation colossale", a écrit le député de Paris dans un communiqué titré "Marine Le Pen décrète la fin de la France".