La matinale de Philippe de Villiers

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Administrator User , modifié à
Douze jours : douze candidats. Après Gérard Schivardi, Jean-Pierre Chevènement, Jean-Marie Le Pen, Nicolas Sarkozy et José Bové, c'était au tour de Philippe de Villers, candidat du MPF, de participer à "la Matinale des candidats". Il était l'invité ce samedi matin de Dominique Souchier. Il s'est présenté comme le candidat du patrotisme.

A huit jours du premier tour de l'élection présidentielle, Philippe de Villiers, qui obtiendrait 1 à 2 % des intentions de vote, était au micro d'Europe 1 ce samedi matin pour l'émission "La Matinale des candidats" avec Dominique Souchier entouré de journalistes de la rédaction. Philippe de Villiers participe à sa deuxième campagne présidentielle. En 1995, il avait obtenu 4,7% des voix. Voici les sujets abordés ce matin sur Europe 1 :Pourquoi se porte-t-il candidat ? Philippe de Villiers s'était présenté à la Présidentielle en 1995, mais pas en 2002. Aujourd'hui, il se présente comme "le candidat du patriotisme, pour la préservation et la protection de la France et des français". Il veut résoudre trois "grandes erreurs" : le mondialisme, le socialisme et le communautarisme. Sa singularité Philippe de Villiers souhaite que les électeurs votent pour lui, simplement par qu'il est un exemple dans sa région. Il a, dit-il, réussi chez lui et a agi pendant 15 ans sur un morceau de territoire national : la Vendée. "J'ai expérimenté une approche de la vie publique qui pourrait etre transposable au niveau national, tant au niveau de la mondialisation, du vieillissement, de l'écologie et de la culture. Je pense qu'il n'est pas inutile de réfléchir à quelqu'un qui a réussi chez lui." "Les faits m'ont toujours donné raison durant ces 15 ans." Patriotisme Il estime être "le candidat du patriotisme". Mais, il reconnaît qu'il n'est pas le seul à exprimer cette idée du patriotisme. "Elles sont copiées et pillés, mais tant mieux si les gens viennent sur mon terrain". La Vendée On ne peut pas transposer la réussite de Philippe de Villiers en Vendée sur l'ensemble du territoire français. Pour autant, il propose de reprendre sur des sujets clés, ses expérimentations en Vendée qui se sont révélées positives. "Cette approche me paraît transposable, en matière, par exemple, de mondialisation - ce n'est pas aux Hommes de s'adapter à la mondialisation, mais à la mondialisation de s'adapter aux hommes -, de vieillissement -plutôt que la maison de retraite, la retraite à la maison -, ou encore en matière de civisme écologique. CommunautarismePour lui, "le voile est un signe d'appartenance et de soumission de la femme". "Au nom de la dignité de la femme, des lois de la République, de nos modes de vie, je ne supporte pas que des médecins se fassent tabasser ou que sur le territoire de la République viennent parler, aujourd'hui, le théoricien de la lapidation. La lapidation, la polygamie et les mariages forcés ne sont pas dans les traditions françaises", a-t-il expliqué. Toutefois, il dit qu'il se fait "le porte-parole des musulmans modérés, qui ne veulent pas être stigmatisés en étant assimilés aux islamistes et à ceux qui passent de l'islamisme au terrorisme."L'Europe "L'Europe de la préférence communautaire est morte, l'Europe qui nous protégeait est devenue aujourd'hui le cheval de Troie de la mondialisation. L'union commerciale la moins protégée du monde c'est l'Union Européenne". Concrètement, il souhaite "à l'extérieur protéger" et "à l'intérieur libérer pour sauver et armer les PME". Il veut la même protection douanière et commerciale que "les autres, comme aux Etats-Unis, au Japon, en Chine,..." Pour lui, l'Europe a aujourd'hui une politique économique qui "détruit notre agriculture et qui nous empêche de nous protèger par rapport à de grands pays qui, eux, se protègent". Banlieues D'après Philippe de Villiers, "il vaut mieux moins d'argent en banlieue". "A quoi sert cet argent déversé en banlieue ? Il ne sert à rien", a-t-il ajouté. Il estime qu'il "faut passer de la culture de l'excuse à la culture de l'effort pour les jeunes". Pour résoudre, les problèmes dans les banlieues, il croit qu'"il faut avoir le courage de stopper l'immigration. Il faut une politique généreuse en amont dans les pays de la misère et une politique de la fermeté chez nous, avec le rétablissement des controles aux frontières, la fin au regroupement familiale et le changement du droit de nationalité". Marion Sauveur