La langue bien aiguisée des politiques

Dominique de Villepin, François Hollande, Nathalie Kosciusko-Morizet et Pierre Charon figurent au palmarès de petites phrases de la semaine.
Dominique de Villepin, François Hollande, Nathalie Kosciusko-Morizet et Pierre Charon figurent au palmarès de petites phrases de la semaine. © Reuters et MaxPPP
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Frédéric Frangeul , modifié à
De l’attaque caustique à la réplique frontale, retour en détail sur les envolées de la semaine.

Toucher le point faible. "Le point faible de François Hollande, c'est l'inaction". Le propos est signé Ségolène Royal. La présidente de Poitou-Charentes ajoute : "Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ?" 

Mettre les points sur les i. "Je crains que les Français nous disent le jour des élections ‘Voter pour vous? On verra’".  Une pique de Martine Aubry qui visait François Hollande, l'accusant de botter en touche sur les questions qui lui sont posées en matière d'écologie et d'emploi notamment.

Maîtriser l’esquive. "J'essaie de dire toujours du bien de mes concurrentes ou concurrents dans la primaire". La réaction de François Hollande après les attaques de ses deux principales rivales.

Attaquer frontalement. "Le plan Fillon, c'est un plan triple zéro". De Jean-Marc Ayrault, qui commente le plan de retour à l’équilibre budgétaire présenté par le Premier ministre. Pour le député-maire socialiste de Nantes, ce plan, c'est "zéro justice, zéro cohérence, zéro efficacité".

Frapper sous la ceinture. "Qu'elle soit sur les tatamis ou au lit, elle est tête de liste" de Pierre Charon, à propos de Chantal Jouanno. Le premier a déposé une liste concurrente à celle de la deuxième pour les élections sénatoriales à Paris, entraînant son exclusion de l'UMP.

Sortir de ses gonds. "On se fout du monde ! Ce n’est pas sérieux…" de Dominique de Villepin, au sujet de l'inauguration par Nicolas Sarkozy de la ligne LGV Rhin Rhône. "Qui peut croire qu'on peut encore faire campagne en allant inaugurer des trains, des routes", a ajouté l'ancien Premier ministre.

Jouer de l’ironie.  "Il n'est pas arrivé un nouveau FN, comme sort le Beaujolais nouveau". Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, invité à débattre avec Marine Le Pen sur Europe1 et i-Télé dans l’émission Expliquez-Vous, le Front national ne s’est pas transformé avec l’arrivée de sa nouvelle présidente.