La gauche épargnée

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Olivier Duhamel , modifié à
LE + D'OLIVIER DUHAMEL - Les accusations de Bourgi fusent dans tous les sens mais épargnent la gauche.

Mardi 13 septembre

 Des "affaires", il en existe quasiment dans tous les partis, et plus ils sont grands, plus ils risquent d'abriter en leur sein quelques brebis galeuses. Le Parti socialiste en subit, l'affaire Guérini à Marseille en offre une démonstration plus qu'encombrante.

Cela dit, les "affaires" de la Françafrique sont d'une toute autre gravité. Par l'ampleur des sommes en cause. Par la corruption sur laquelle elles reposent. Par leur lien avec la politique étrangère de la France. Par la mise en cause du sommet de l'Etat.

Nul doute que naguère la gauche participa au système, François Mitterrand ayant refusé d'y mettre un terme. Mais c'était il y a un quart de siècle.

Ces jours-ci, les accusations fusent dans tous les sens. Raymond Bourgi, ex-monsieur Afrique de Sarkozy met en cause Chirac, Villepin, Le Pen - pas Jospin. Michel de Bonnecorse, ex-monsieur Afrique de Chirac, réitère dans Le Monde daté d'aujourd'hui que les mallettes ont été réorientées pour 2007 vers Nicolas Sarkozy - pas Ségolène Royal.

La  gauche ne doit donc pas accepter d'amalgame en la matière. Et présenter des garanties pour que, si elle venait au pouvoir, de telles pratiques soient définitivement supprimées.