La dissolution des groupuscules “ne règle rien”

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INTEERVIEW E1- Erwan Lecoeur, sociologue et spécialiste de l’extrême droite, a commenté, mercredi matin sur Europe 1, l’annonce de la dissolution de groupes d’extrême-droite parmi lesquels "Troisième voie". "Une dissolution, c'est une mesure juridique et policière. On prend une mesure qui consiste à faire une enquête, suivre les gens, ce qu'ils font, ce qu'ils proposent, annoncent de faire, une enquête qui mène à une mesure d'interdiction. Tout ça prend un peu de temps... C'est comme un réveil de la police et de la Justice à l'égard de ces groupes que l'on a laissé faire pendant tout ce temps", a-t-il déclaré, avant d’estimer que “ça ne règle rien. Par contre, ça a un effet d'aubaine : une solution de facilité par rapport à un problème plus large. On pourrait peut-être faire un suivi plus sur le long terme, avoir des règles claires sur ce qui est possible, admissible, interdit, dans notre société. On a l'impression que les politiques se réveillent à un moment où il y a un drame humain, sociétal", a-t-il regretté.