La crise du crédit fait replonger les marchés boursiers

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La crainte d'un tarissement du crédit fait plonger l'ensemble des marchés boursiers, entraînés vers le bas par les valeurs bancaires. A Paris, le CAC 40 a fini la journée en baisse de plus de 3,26% pour passer sous la barre des 5.300 points, son plus bas niveau depuis un an.

Dans le sillage des places asiatiques, qui ont, hors Japon, enregistré leur plus forte baisse en pourcentage depuis le 12 septembre 2001, lendemain des attentats de New York et Washington, les Bourses européennes ont reculé fortement ce jeudi. A Paris, le CAC 40 a perdut 3,26% pour terminer à 5.265 points. Dans le même temps, Londres a perdu 4,1% et Francfort 2,36%. Wall Street avait déjà clôturé en nette baisse (-1,3% pour le Dow), plombé par la rumeur d'un risque de dépôt de bilan de Countrywide Financial, la première société américaine de crédit immobilier. A l'origine de cette agitation, la multiplication des défauts de paiement sur le marché du crédit hypothécaire à risque ("subprime") aux Etats-Unis. Dans une lettre adressée à la chancelière allemande Angela Merkel, Nicolas Sarkozy propose des "axes de progrès" destinés à améliorer la transparence et la "vigilance collective" face aux turbulences des marchés. Le chef de l'Etat français suggère que les ministres des Finances du G7 soumettent un "rapport d'analyse et de propositions" lors de leur réunion en octobre à Washington . La Commission européenne a par ailleurs confirmé une information du Financial Times à propos des agences de notation, à qui elle reproche d'avoir tardé à avertir des problèmes des prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis. L'exécutif européen souhaite revoir l'ensemble du cadre qui s'applique aux agences de notation (Fitch Ratings, Standard & Poor's et Moody's sont les trois principales) et n'exclut pas de légiférer sur le dossier. Les troubles du système financier entretiennent désormais la crainte de répercussions sur les dépenses des ménages. Henry Paulson, le secrétaire américain au Trésor, a estimé jeudi que les turbulences actuelles "infligeraient une pénalité" à la croissance américaine mais que l'économie des Etats-Unis était suffisamment solide pour encaisser le choc sans tomber dans la récession. Nicolas Sarkozy s'est quant à lui dit "convaincu que ces mouvements de marché ne sauraient affecter durablement la croissance de nos économies".