La charge du PS contre Sarkozy

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Administrator User , modifié à
Le Parti socialiste a publié mercredi un volumineux dossier sur Nicolas Sarkozy visant à "démythifier" l'image que donne le probable candidat de l'UMP à la présidentielle à qui il est reproché d'avancer masqué. Le parti taxe Nicolas Sarkozy de "bienveillance surprenante à l'égard du fondamentalisme" et prend en exemple un lycée musulman de Lille. Des critiques très mal perçues par la communauté musulmane de l'agglomération du Nord.

A partir d'une mise en perspective des différents écrits, actions et déclarations du ministre de l'Intérieur, le PS a voulu faire apparaître ce qu'est à ses yeux le vrai Nicolas Sarkozy, un "néo-conservateur américain à passeport français", véritable "clone" du président George Bush, tant en matière économique, sociale que diplomatique en publiant sur Internet cette semaine un document intitulé "Les inquiétantes ruptures de M. Sarkozy". Ce dossier de près de 90 pages, qui sera aussi publié en librairie selon son coordinateur Eric Besson, dénonce le communautarisme de Nicolas Sarkozy, accusé de vouloir "réintroduire le religieux dans les affaires publiques", via un "marketing confessionnel". "Il ne s'adresse pas à des citoyens qui auraient des convictions religieuses (...), mais, un peu comme s'il voulait prendre des parts de marché électoral, à une juxtaposition de communautés religieuses, très exactement ce qu'a été la méthode de Bush pour accéder au pouvoir et pour s'y maintenir." Mais le PS va plus loin et taxe Nicolas Sarkozy de "bienveillance surprenante à l'égard du fondamentalisme" et notamment de l'intégrisme musulman. Il accuse le ministre de l'Intérieur de s'être appuyé sur l'UOIF, "une organisation musulmane intégriste et minoritaire" pour créer le Conseil consultatif du culte musulman et cite en exemple le lycée musulman de Lille. Des critiques, très mal perçues par la communauté musulmane de l'agglomération lilloise et qui font réagir le Recteur de la mosquée Amar Lasfar qui est l'un des dirigeants du lycée mis en cause. "Si nous enseignions le fondamentalisme, ça se saurait ! L'Islam est devenu une fois de plus un enjeu électoraliste."