La Matinale de Nicolas Sarkozy

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Administrator User , modifié à
Douze jours : douze candidats. Après Gérard Schivardi, Jean-Pierre Chevènement et Jean-Marie Le Pen, c'était jeudi matin au tour de Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP, de participer à la Matinale des candidats. Attentats en Algérie, économie, Jacques Chirac, retraites ou encore le débat sur la génétique ont été les sujets abordés.

A dix jours du premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, toujours en tête des sondages, était au micro d'Europe 1 jeudi matin entre 8h20 et 8h50 avec Jean-Pierre Elkabbach, entouré des journalistes de la rédaction Hélène Fontanaud, Didier François et Olivier Samain. Voici les différents sujets abordés. Algérie D'abord interrogé sur les attentats qui ont frappé mercredi Alger, l'ex-ministre de l'Intérieur a déclaré qu'en France "la menace était réelle". "Al Qaïda est l'adversaire de la démocratie", a insisté le candidat UMP en rappelant que sur notre territoire, "les services de renseignements français sont remarquables et ont déjà démantelé plusieurs réseaux". "Pour accentuer cette guerre contre le fanatisme, il faut une grande fermeté et une coopération des services internationaux", a ajouté Nicolas Sarkozy. Economie "Les 35 heures sont une erreur économique et sociale. C'est le travail des uns qui créent le travail des autres. (...) Travailler plus pour gagner plus, ce n'est pas un slogan, c'est une réalité", a rappelé le président de l'UMP pour justifier sa politique de croissance. "Il faut réconcilier la France avec le capitalisme entrepreneurial et libérer les heures supplémentaires", a également insisté Nicolas Sarkozy. Concernant la polémique sur les indemnités de départ des grands patrons, il a voulu être clair : "Je veux rendre illégaux les parachutes dorés. Même si je suis pour le mérite et la récompense, je n'accepte pas les gros parachutes quand on échoue". Jacques Chirac "C'est faux, blessant, grotesque et insultant" : la réponse de Nicolas Sarkozy sur l'information du Canard enchaîné selon laquelle il aurait promis au chef de l'Etat une amnistie "déguisée" s'il était élu président le 6 mai prochain. "J'ai reçu des encouragements de Jacques Chirac, je l'ai même vu hier après-midi. Il m'encourage, il suit ça de très près. Son jugement sur la campagne que je mène est plutôt positif", a surenchéri le président de l'UMP. Polémique sur la génétique Il est ensuite revenu sur son dialogue avec le philosophe Michel Onfray où il a rappelé ses convictions sur le caractère inné de la pédophilie et des tendances suicidaires. "Cherchons, débattons, ouvrons le débat sur la question", s'est justifié Nicolas Sarkozy. "Tout est suspect dans ce pays dès qu'on ouvre un débat. Je ne veux plus qu'un délinquant sexuel ne sorte de prison s'il ne prend l'engagement de suivre un traitement", a conclu l'ancien ministre. La campagne électorale Nicolas Sarkozy a enfin refusé de répondre aux attaques de ses concurrents pour ne pas faire de la campagne présidentielle un "champ de foire". "M. Bayrou prononce des insultes à mon endroit tous les jours, Mme Royal, on a vu ce qu'elle disait à mon endroit fort aimablement, et enfin M. Le Pen me conteste ma francité. Tous ces gens-là s'agacent, s'énervent, voudraient provoquer un combat de rue, je n'y céderai pas", a-t-il déclaré. Vendredi, entre 8h20 et 8h50, ce sera au tour de José Bové de participer à la Matinale des candidats.