La France montrée du doigt à Bruxelles

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La Commission européenne s'inquiète de l'évolution prévue des déficits publics de la France. Bruxelles a revu effectivement à la baisse ses prévisions. Elle souhaite que Paris mette concrètement en oeuvre des réformes pour mieux les maîtriser. Chose faite répond la France, qui a programmé plusieurs bouleversements.

Le pessimisme règne à Bruxelles sur la situation économique française. Dans ses prévisions économiques d'automne, la Commission Européenne a corrigé ses pronostics pour les finances publiques françaises. Elle table désormais sur un déficit à 2,6% du Produit intérieur brut en 2007 comme en 2008, contre un pronostic de respectivement 2,4% et 1,9% auparavant. C'est aussi moins bien qu'attendu par le gouvernement français, qui table sur un déficit à 2,4% cette année, ramené à 2,3% en 2008.

La croissance française prévue par Bruxelles a également été revue à la baisse, en raison notamment de l'euro fort, qui "freine les exportations", même si la consommation des ménages devrait selon elle continuer à tirer l'économie du pays. Ainsi, la Commission prévoit une croissance stable de 1,9% en 2007, mais en baisse pour 2008 à 2%, contre 2,3% avant. Des prévisions moins optimistes que celles du gouvernement français, qui table sur un taux de croissance compris dans une fourchette de 2% à 2,5% en 2007 et 2008.

La France pourrait néanmoins encore redresser la situation, et même atteindre un déficit de 2,4% cette année, si elle "prend des décisions", a indiqué Bruxelles. Le gouvernement français en est conscient. C'est pourquoi, il attend beaucoup des réformes programmées sur les retraites ou encore le marché du travail.