La France en petite finale de la Coupe du monde de Rugby

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le XV de France a été éliminé de sa Coupe du monde de rugby par le tenant du titre, l'Angleterre, 14-9. L'issue s'est jouée dans les six dernières minutes de la demi-finale, samedi au Stade de France. Les Anglais l'avaient déjà emporté (24-7) en demi-finale du Mondial 2003 en Australie. Le XV de la Rose défendra son titre en finale samedi prochain contre le vainqueur du match entre l'Afrique du Sud et l'Argentine, ce dimanche. Le perdant disputera la 3e place à la France.

Les Anglais se sont imposés 14-9 grâce à un essai de Josh Lewsey, deux pénalités et un drop de Jonny Wilkinson, encore et toujours décisif. Ces cinq points de différence leur permettent d'espérer encore devenir la première équipe à conserver son titre mondial s'ils battent l'Argentine ou l'Afrique du Sud, samedi prochain. Le même scénario s'était déroulé en 2003 à Sydney mais ce jour-là, la pluie n'avait fait qu'accentuer la supériorité des Anglais. Cette fois, il ne pleuvait pas sur le Stade de France. Après un début de match catastrophe, les Français ont dominé jusqu'à la 74e minute et ils ont une nouvelle fois perdu. Les occasions ratées que n'ont pas compensées trois pénalités de Lionel Beauxis, les ont laissés effondrés sur la pelouse du Stade de France.

La France avait gagné le tirage au sort. Elle a choisi le coup d'envoi qui a débouché sur la première mêlée et un coup franc joué à la main par l'Angleterre. Andy Gomarsall a tapé à suivre dans l'angle. Damien Traille a hésité. Josh Lewsey est arrivé comme une bombe pour saisir le ballon au rebond et écraser l'arrière français et le ballon dans l'en-but. Le match n'aurait pu commencer plus mal pour la France que si Wilkinson avait réussi la transformation. Il l'a ratée.

Les Français ont montré qu'ils n'étaient pas KO par une série d'attaques. Beauxis les a ramenés à 5-3 puis leur a donné l'avantage d'un but de 48 mètres. Touché aux côtes, Fabien Pelous a cédé la place à Sébastien Chabal à la 25e minute de jeu. Wilkinson a raté un drop puis, à la demi-heure de jeu, une pénalité de 55 mètres. Les Anglais ne semblaient pas avoir grand chose à offrir en matière de jeu. Ils ont perdu Lewsey remplacé par Dan Hipkiss juste avant la mi-temps mais à 6-5 à la pause ils étaient toujours dans le match.

A la reprise, Beauxis a gâché un surnombre mais s'est racheté en portant le score à 9-5 à la 44e minute. Un nouveau coup de boutoir a ramené les Anglais dans les 22 mètres, mais Wilkinson a réduit l'écart à 9-8 d'une pénalité après avoir fait changer le ballon. Comme contre les All Blacks, Bernard Laporte a envoyé Frédéric Michalak et Dimitri Szarzewski relever Beauxis et Raphaël Ibanez. A ce moment-là du match, les Français avaient construit un avantage de 62% d'occupation du terrain adverse contre 38%. Il leur manquait d'avoir concrétisé cet avantage pour se mettre à l'abri de la ténacité anglaise.

Un premier coup de semonce est venu à l'heure de jeu lorsque Wilkinson a envoyé une tentative de drop sur le poteau et que, dans la foulée, Robinson a percé la défense. Le temps passait et avec un seul point de retard, les Anglais restaient à portée d'un coup de pied de Wilkinson, même si leur ouvreur avait déjà raté deux drops, une pénalité et une transformation. La délivrance des Bleus aurait pu venir d'une passe au pied de Jauzion remise sur Vincent Clerc par Julien Bonnaire. Une cuillère anglaise a empêché l'essai.

A six minutes de la fin, Wilkinson a fait oublier tous ses ratés en envoyant entre les barres le but des 30 mètres de face qui donnait deux points d'avance à l'Angleterre 11-9. Le coup de grâce est venu trois minutes plus tard. "On n'a pas eu ce supplément d'âme qu'on avait la semaine dernière. C'est malheureux car les coupes du monde se suivent et elles se ressemblent", a conclu Fabien Pelous.