La France doit protéger son Grand hamster sous peine d'amende

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les autorités en charge de faire respecter la convention de Berne, sur la protection des animaux, ont placé mardi la France "sous surveillance". Motif : la population de Grand hamster est aujourd'hui trop faible pour survivre, et ce, faute de moyens suffisamment efficaces mis en place par l'Etat français pour sauver cette espèce. La Commission européenne menace elle la France d'une amende de 17 millions d'euros.

Gros comme un cochon d'Inde, avec une robe tricolore, le "Cricetus cricetus", connu aussi sous le nom de Grand hamster ou Hamster d'Europe ne vit plus qu'en Alsace. Ou plutôt ne survit qu'en Alsace, car la population de ce mammifère est aujourd'hui estimée entre 400 et 1.000 individus, soit en dessous du seuil de viabilité de l'espèce. Pour la sauver, la France estime avoir mis en place des mesures importantes. "Insuffisant" répondent à la fois le comité permanent de Berne et la Commission européenne. Qui ont décidé de sévir.

Une amende record de 17 millions d'euros, c'est la menace formulée la semaine dernière par Bruxelles par la voie d'une mise en demeure. De leur côté, les autorités en charge de faire respecter la convention de Berne, un traité international sur la protection de la vie sauvage signé par la France, ont elles placé l'Etat français "sous surveillance". Cette procédure prévoit principalement d'évaluer sur un an les progrès effectués pour sauver cette espèce en voie d'extinction.

Le Grand hamster est surtout la victime du remplacement des champs de luzerne par des champs de maïs dans la plaine d'Alsace. Le gouvernement explique avoir mis en place des primes d'un montant total de 50 millions pour inciter les agriculteurs alsaciens a changé leurs cultures. Mais il faudrait faire beaucoup plus selon les associations de défense du mammifère, comme Sauvegarde Faune sauvage, qui craignent que ce programme sous contrainte ne débouche que sur la création de "minuscules sanctuaires".