La France déconseille de se rendre au Pakistan

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Depuis l'annonce de la mort de Benazir Bhutto, le Pakistan est en proie à une vague de violence, notamment dans la province de Sindh, le bastion de l'ancien Premier ministre. Le dernier bilan officiel fait état d'au moins 32 morts selon des sources officielles. La France, tout comme l'Italie, déconseille désormais à ses ressortissants de se rendre sur place.

Les émeutes qui ont éclaté au Pakistan après l'assassinat de l'opposante Benazir Bhutto ont fait 32 morts, selon un bilan officiel. 23 personnes ont été tuées dans la province du Sind, dans le sud du pays, bastion de Benazir Bhutto, dans les violences qui ont suivi son assassinat. Les forces paramilitaires ont reçu l'ordre de tirer à vue sur les émeutiers dans la province.

Huit autres personnes ont péri dans l'explosion d'une bombe dans la province de la frontière du Nord-Ouest, dont un membre du parti du président Pervez Musharraf. La bombe télécommandée a explosé lorsqu'un candidat pro-Musharraf quittait un meeting électoral dans la banlieue de Mingora, principale ville de cette région troublée, qui est le théâtre de violences depuis plusieurs mois. Six personnes ont été brûlées vives lorsque la foule en colère a incendié une usine à Karachi, a rapporté la police. Les émeutiers ont aussi saccagé une usine de médicaments et une clinique privée.

Face à cette situation de violence, Paris conseille depuis vendredi de différer tout voyage au Pakistan. Les autorités françaises recommandent aussi aux Français résidant dans ce pays de prendre des mesures de sécurité supplémentaires en limitant notamment leurs déplacements. L'Italie a pris des mesures de précaution similaires.